Investissement de portefeuille (définition et conseils)

Définition : un investissement de portefeuille est une activité financière par laquelle un individu ou une personne morale s’empare d’une fraction d’actions ou de part sociale – sans en ravir le contrôle – d’entreprise commerciale ou immobilière.

Une société de portefeuille se crée généralement afin d’organiser une activité financière durable.

Pourquoi l’investissement de portefeuille ne saisit pas l’opportunité de contrôler les entreprises ?

Prendre le contrôle du conseil d’administration d’une entreprise implique le déploiement de plus de ressources financières et le temps précieux accompagnant une activité de fusion-acquisition.

Une stratégie de diversification des investissements pour réduire le risque des pertes n’est pas conjugable avec les capitaux humains et financiers nécessaires pour des prises de contrôle majoritaire.

Saisir une participation minoritaire au capital social de sociétés permet de se décharger de la lourdeur opérationnelle et administrative, et concentrer ses forces dans l’identification des potentiels relais de croissance et dans la maximisation du retour sur investissement.

La liquidité des titres financiers en mains s’en retrouve mécaniquement fluidifiée.

De quelles qualités doit-on disposer pour réussir une activité d’investissement de portefeuille ?

  1. Définir les critères de risque et d’investissement par l’édition notamment d’un DAS lisible ;
  2. maîtriser l’analyse des bilans financiers et les matrices de type BCG ;
  3. élaborer un tableau comparatif des ratios économiques et fiduciaires – PER, PEG, PBRlevier opérationnel, ROI, marge d’exploitation, EBITDA, Sharpevalue at risk, indicateur Vega, méthode de Monte Carlo, etc. – des entreprises intéressantes ;
  4. identifier et anticiper les risques financiers : l’échéancier des dettes, le risque de recouvrement de créances, l’ordre de priorité des créanciers, les investissements lourds à venir- renouvellement des appareils productifs -, une augmentation de capital, un profit warning, une OPA en vue, une survalorisation d’actifs, etc. ;
  5. croiser les données avec les avis des agences de notation et les experts indépendants ;
  6. être au fait des évolutions économiques et sectorielles ;
  7. comprendre le management stratégique et opérationnel des entreprises cibles ;
  8. capacité à concevoir une prospective économique tout en intégrant les risques disruptifs ;
  9. utiliser intelligemment un robo-advisor.

Conseils

Les logiciels d’aide à la décision fournissent un gain de temps tout en réduisant les facteurs de risque.

L’analyse des données publiques ne suffit pas à réaliser une supériorité concurrentielle durable ou suffisante.

Croiser les analyses des données externes avec les potentiels de croissance et les risques audités en interne favorisent la réussite des opérations d’investissement en portefeuille.

Seule une intelligence artificielle spécialisée en finance de marché, sans cesse améliorée par l’intelligence humaine et par les puissances informatiques, imposerait une rupture technologique.

Les montants amassés par cet effet d’aubaine permettraient d’établir une assise financière pouvant astucieusement consolider à long terme ce différentiel technique.