Masse monétaire (définition) et quantité de monnaie

Qu’est-ce que la masse monétaire ? Quelle est la définition d’une quantité de monnaie ?

Dans un pays ou une zone géographique donnée, la masse monétaire représente une quantité de monnaie qui est en possibilité d’être convertible en liquidités de manière immédiate – billets de banque et pièces, épargne, TCN (titres de créances négociables), etc.-, et comptabilisée sous la forme d’un agrégat économique (grandeur d’un résultat global économique).

Un bien immobilier ne fait pas partie de la masse monétaire, par exemple, car il n’est pas possible de le transformer en liquidités immédiatement.

Ce qui est susceptible de faire partie intégrante de la masse monétaire est équivalent à un instrument de paiement à utilisation immédiate.

Les agents économiques suivent la masse monétaire via les publications et études des différentes banques centrales nationales (BCN) et internationales – Banque de France, Fed, Banque centrale européenne, Banque centrale de Tunisie, etc.-.

Les chiffres de la masse monétaire apportent une indication précieuse pour évaluer l’évolution future des prix à la consommation – et donc du taux d’inflation -.

Plus : À combien est estimée la masse monétaire mondiale ? Il est très difficile d’obtenir des chiffres et statistiques crédibles et sérieuses sur ce montant car l’enjeu économique, social et politique est sensible pour tous les pays.

Certains économistes évaluent, suivant une méthodologie différente de calcul, la masse monétaire entre 20.000 milliards et 100.000 milliards de dollars US – devise libellée en dollar américain car c’est la devise de référence mondiale -.

La théorie dite corrélative monétaire étudie les relations et liens entre deux paramètres économiques : la quantité de liquidités disponibles – masse monétaire – et les prix moyens de consommation.



Je vous propose d’obtenir une illustration concrète des conséquences possibles de la masse monétaire sur les indicateurs macroéconomiques et microéconomiques comme le PIB, le taux de croissance, le taux de chômage, etc. via la lecture d’une actualité du 16 décembre 2008 au milieu de la crise financière et économique :

Plongez dans le moteur de la crise en faisant un tour de deux minutes dans un passé récent :

La crise fait des ravages ?

Loin des chiffres officiels, loin d’éteindre le feu de la crise économique… les années 2009-2010 seront un long combat pour le ministère de l’Économie… Dépendant des exportations vers les autres pays, on a besoin que les États- Unis d’Amérique sortent de la crise pour voir nos exportations reprendre de l’aile, et que le marché économique internationale puisse repartir de plus belle.

Faudra-t-il que la première puissance économique mondiale injecte des liquidités massivement pour redémarrer la machine économique ? La masse monétaire sera-t-elle notre planche de salut – sans faire un jeu de mots avec la planche à imprimer des billets et de l’inflation – ?

Nous sommes en interaction, il faut que chaque acteur retrouve l’emploi, un niveau suffisant de production, la confiance des ménages pour que la crise se dissipe. Ce n’est pas l’Europe qui va soulever et aider l’ami américain. C’est l’Europe qui attend encore une fois son ami au popcorn et au haut chapeau, pour que son économie reparte de plus belle. L’incapacité de l’Europe à s’auto-suffire, à créer et à innover malgré la crise est décevante. Notre dépendance aux USA, et au reste du monde, est trop élevé.

Le système pan-européen ne suffit pas à acheter le gaz, le pétrole et les productions nécessaires. Une réflexion est nécessaire pour trouver un rythme économique moins dépendant du système financier extérieur, réglementé les investissements des banques européennes, réguler le marché financier international (actions, trackers, obligations, titrisation…).

L’épargne et l’économie européenne ne peuvent être à la merci d’un mauvais investissement boursier. La paix économique et sociale est plus importante qu’un risque mal mesuré ou déraisonnable. Financer des projets à valeur ajoutée, des projets qui permettent d’aller de l’avant, paraît plus raisonnable que faire confiance à des « gourous » de la finance venant à peine de sortir du berceau de leur maman.

Je ne joue pas au loto, et je n’aimerais pas que l’on fasse avec mon épargne. C’est ce qui se passe en ce moment, et c’est imposé. Pourquoi les banques ne demandent pas l’autorisation à chaque épargnant sur compte courant, s’il souhaiterait que leur capital soit misé en Bourse ? La plupart ne le souhaite pas , alors pourquoi les banques le font ? Est ce un passe droit ?

Les banques ne peuvent pas investir comme elles veulent sans une contrepartie claire… Exemple : financer en masse (avec une loi en %, et une répartition minimale), via la collecte de l’épargne, les petites et moyennes entreprises.

Redonner la vie au système économique asséché par les banques via le resserrement actuel de crédit.

Les terres économiques sont arides ! Il faudra les irriguer.Les banques ont détourné les rivières vers leur propre développement ! Les pouvoirs publics sont aveuglés, car ils n’ont eux-mêmes jamais été confrontés à une difficulté financière dans leur vie quotidienne… et préfèrent négocier la paix sociale avec les banquiers – je peux licencier, vous savez ? dit le banquier, une menace récurrente utilisant l’outil du chantage à l’emploi et au licenciement -. Cf. l’article : Effroyable aide financière.

Il y a un aspect dur dans les propos des banques. Je fais exploser la bombe sociale si vous réglementez trop ! Chantage bon chic bon genre… On est bien entre nous…

Quelques chiffres :

Aucun chiffre désastreux n’a été enregistré depuis cette fameuse année 2008, le krach boursier lié à la crise des subprimes.

La France compte maintenant plus de deux millions de chômeurs avec une hausse de 2,4 % pour le mois d’octobre.

Le ministère du Travail note un chiffre de 46 900, en ce qui concerne les demandes d’emplois de la catégorie 1, dans les registres de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE-Pôle emploi).

En somme sur une année, une hausse de 4,7 % a été observée et concerne en particulier les personnes de – de 25 ans (+ 4,3 %).

Les intérimaires quant à eux sont à 45 600 chômeurs de plus soit une hausse de 20,2% en une année.

Ces chiffres sont justifiés étant donné la crise infernale actuelle qui secoue le monde entier, selon le chef du gouvernement français.

Des experts prévoient une hausse de plus de 7,5 % du taux de chômage pour l’année 2009.

Tous ces chiffres sont des conséquences directes du marasme économique qui sévit dans tout l’Hexagone et le monde entier.

Le déferlement de monnaie via les injections massives de liquidités des banques centrales ne change rien aux conséquences de la crise à part gagner un peu de temps ou retarder la mutation forcée de l’économie – les fameuses réformes économiques -.

Les secteurs les plus touchés sont le bâtiment et l’automobile avec une suppression de 45.000 demandes d’emplois dans le bâtiment d’ici 2009.

Afin de faire fasse à tout cela, l’État propose un plan en créant une fusion entre l’ANPE et de l’Assedic – Pôle emploi – pour favoriser le prolongement des contrats de transition professionnelle (CTP).

La création de 100.000 contrats aidés complémentaires est en projet.

Vivement que tous ces plans arrivent à terme afin d’arrêter ces chiffres catastrophiques et arrêter la montée en puissance de la dette publique française.

Qui va finir par payer ces montagnes de dettes et de déficits ? Quel est votre avis sur les masses monétaires injectées par les autorités pour réduire l’impact des crises et retarder ainsi les réformes inéluctables à réaliser ?