Un outil financier : les trackers

Forme récente de placement collectif, les trackers ou ETF (Exchange Trader Funds) sont constitués par des « paniers » d’actions (exemple : automobile, banque, pharmacie…) et surtout par des indices (CAC 40, Dow Jones, Eurostoxx 50…). Dans ce dernier cas, le prix reflète une fraction d’indice, par exemple un dixième du Cac 40, soit 300 € si ce dernier est à 3 000. Ces fonds peuvent aller dans le sens de l’indice ou encore dans le sens inverse c’est-à-dire que l’on gagne quand l’indice baisse

Les trackers sont côtés en bourse comme des actions et sont émis par les banques.

On se trouve alors dans la position d’un acheteur direct des valeurs qui composent le « panier ». L’avantage, comme pour une Sicav, est que l’on peut diversifier ses placements dans un secteur : il serait difficile d’acheter toutes les valeurs de pharmacie, la plupart étrangères, que comporte par exemple un « panier » pharmacie.

La durée des trackers est illimitée, ils donnent lieu à des dividendes et peuvent, pour la plupart d’entre eux – y compris les trackers portant sur des indices internationaux – être logés dans un PEA.

On remarquera que deux grandes caractéristiques les distinguent des Sicav.

Ils sont côtés en bourse :

D’une part, et comme dis précédemment ces titres sont côtés en bourse. On peut les acheter et les vendre comme des actions et cela à chaque instant de la séance de bourse. Leurs cours sont influencés par les anticipations du marché et peuvent s’éloigner légèrement de la valeur liquidative publiée tous les jours. Cependant, cet écart n’excède jamais les 1,5% sous peine de suspension de la cote(cotation).

Gestion passive donc moins chère :

D’autre part, les trackers ne font pas l’objet d’une gestion active ce qui fait que le « panier » reste figé. Il n’y a pas d’arbitrage pour essayer de remplacer une valeur par une autre jugée plus performante. Une contrepartie avantageuse de cette gestion passive est que les frais sont limités et en général déduit du dividende. En fait, on paie l’entrée et la sortie du placement par les courtages en bourse.

En terme de fiscalité, les trackers sont soumis aux mêmes règles que les autres OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) sur la plus-value réalisée. Dans le cas d’une cession des parts le taux d’imposition est de 27% réparti à hauteur de 16% pour le fiscal et 11% (CSG à 8,2%, CRDS à 0,5%, PS à 2% et CNSA à 0,3%) pour le social. Etant admissible au PEA il est possible d’être défiscalisé au bout de 5 ans si aucun retrait ni versement n’a été effectué.

Cet outil rencontre un franc succès et à fin septembre 2008 on dénombre pas moins de 1 499 ETF dispersés sur 43 places boursières à travers le monde. L’encours mondial est de 822,3 milliards de dollars et en Europe l’encours connaît une croissance de 13% annuel (exception faite de l’année 2008 avec la crise que l’on connaît).

NEJ