Qu’est-ce que la taille critique ? Quelle est la définition de la masse critique ?
La taille critique consiste en un seuil ou une dimension suffisante que devrait atteindre une organisation ou une entreprise pour devenir rentable ou valider des objectifs.
On parle aussi de masse critique dans le jargon économique et financier pour désigner ce phénomène.
Le seuil, certes subjectif à moins d’un réglage précis, se mesure, généralement, par le biais de la détermination de la taille adéquate et supposée de l’organisme pour être en capacité de survivre ou de se développer dans l’écosystème concurrentiel.
Ce seuil peut s’estimer par un ou plusieurs indicateurs de performance tels que le chiffre d’affaires, la marge opérationnelle, le dividende, le capital humain, la productivité ou la qualité des produits/services, etc. dans lesquels le management pourra piocher pour évaluer éventuellement la masse critique nécessaire ou minimale.
Le calcul paraît simple sauf si l’on tient compte de l’évolution de l’environnement concurrentiel en temps réel – cette masse critique est alors en mouvement dynamique.
Pour éviter les écueils, le manager ou dirigeant devront alors fixer une périodicité adaptée et des objectifs clairs en lien étroit avec la stratégie de l’entreprise.
Lors de l’observation des phénomènes des marchés, on décèle plusieurs axes argumentaires semblant rationnels associés à une volonté d’atteinte d’une taille critique :
- la possibilité de synergie par le rachat de concurrents ou de partenaires ;
- les effets des économies d’échelle ;
- la capacité à peser sur le marché et à étendre son emprise sur sa sphère d’activités ou sur d’autres spectres ;
- les effets de la courbe d’expérience ;
- la captation de valeurs technologiques, financières, humaines, etc.
Cependant, il faut bien le noter, de temps en temps, l’histoire des entreprises a montré que le management peut être guidé par des considérations non rationnelles, c’est-à-dire en déconnexion totale avec toute logique économique, industrielle ou financière – peur, mauvais calculs, intérêts personnels, corruption, etc.
Certains segments de marché sont particulièrement concernés par la recherche d’une taille critique notamment l’univers des télécoms, des banques, des assurances, des industries manufacturières, etc.
Souvent, les critères invoqués par ces acteurs gravitent autour de la faiblesse des marges, des investissements ou coûts lourds et une forte concurrence justifiant ainsi une concentration ou une fusion des opérateurs économiques.
Dans un écosystème incertain, complexe et mouvant, l’optimisation de la compétitivité reste l’objectif ultime des entreprises ou organisations ; la taille critique est un outil parmi tant d’autres.
En toute probabilité, si ce paramètre ressort comme seul recours de la part du management, c’est mauvais signe pour le développement ou la survie de l’entité.
N’hésitez pas à poursuivre la lecture par le biais de la définition du géomarketing ou le sens du reporting commercial.