Hypothèque sur murs commerciaux

Question : Je lis dans votre article qu’il est possible d’hypothéquer des murs commerciaux. Or j’ai fait une demande de rachat de crédit à deux organismes avec l’hypothèque sur les murs commerciaux que je loue. On me dit que ce n’est pas possible.

Pourriez-vous me donner une réponse sur cette possibilité ou impossibilité de garantir un créancier par des murs de locaux commerciaux par une promesse d’affectation hypothécaire ?

J’ai deux autres maisons mais impossible d’hypothéquer car les parents de mon mari a la donation ont fait marquer chez le notaire un droit de retour.

Réponse : Tout propriétaire peut hypothéquer tout bien immobilier (maison, villa, local commercial, entrepôt, bureaux professionnels, terrain, immeuble…) pour fournir une garantie bancaire…mais après il faut voir si la banque de financement accepte cette sûreté d’hypothèque.

Apparemment, les organismes financiers que vous avez contactés refusent la garantie de vos murs commerciaux.

Les raisons invoquées gravitent souvent autour d’un risque élevé de défaut de paiement ou d’actifs immobiliers de mauvaise qualité sur le plan de la location ou de la revente rapide – on peut être propriétaire de biens mais s’ils sont impossibles à rentabiliser ou à vendre, pour une raison ou une autre, alors cet état de fait peut être une catastrophe ou un enfer -.

Les professionnels – artisans, commerçants, entreprises – disposent de l’option d’utiliser le cautionnement hypothécaire ou la garantie hypothécaire pour trouver du financement et des fonds pour développer leurs activités commerciales si et seulement si la valeur des actifs est tangible et palpable aux yeux des banquiers et investisseurs.

Pour ces constats, il est indispensable de bien choisir l’emplacement à la base de l’achat des murs commerciaux et autres joyeusetés sur le marché immobilier.

Le propriétaire à Manhattan ou à Paris d’une surface commerciale de 20 m² en emplacement numéro 1 est plus bankable qu’un bailleur propriétaire d’un entrepôt vide et désaffecté de 15.000 m² dans le sud de la France – parfois l’inverse est aussi vraie en fonction des choix initiaux en acquisition du propriétaire, des conditions locales de liberté de commercer et de la chance également -.

Chaque situation est unique et complexe suivant la nature du projet, l’historique du porteur et aussi les sûretés réelles immobilières apportées.