L’évaluation de la solvabilité d’un emprunteur

Comment faire une évaluation juste de la solvabilité d’un emprunteur ?

La solvabilité d’un emprunteur constitue l’ensemble des éléments permettant d’évaluer ou de mesurer le risque pris par un prêteur en cas d’accord d’un prêt.

En d’autres termes, elle constitue une évaluation de la capacité de remboursement d’une personne physique ou morale.

L’évaluation de la mesure de la solvabilité d’un particulier prend en compte les paramètres techniques suivants :

-les revenus réguliers ;

-les revenus irréguliers ou ressources exceptionnelles ;

-les dettes ;

-les actifs ;

-les charges courantes ;

-les impayés historiques éventuels ;

-les garanties et sûretés.

Ces données permettent d’évaluer la capacité de remboursement d’un emprunteur potentiel (ou le risque de défaut).

Il est possible d’attribuer un score à chaque emprunteur (la technique dite du scoring).

Les établissements de prêt à la consommation, les banques et autres institutions financières (courtiers, assureurs…) utilisent abondamment les calculs de solvabilité.

L’indicateur « taux d’endettement » est le plus utilisé parmi les analystes des sociétés de crédit.

Il consiste à faire le quotient entre les charges mensuelles fixes et les revenus mensuels fixes (les revenus variables et primes exceptionnelles ne sont pas pris en compte).

Pour les artisans, commerçants, gérants non salariés et professions libérales, le calcul du ratio d’endettement tiendra compte des trois derniers bilans comptables (évolution du chiffre d’affaires, bénéfices, régularité des revenus, nature de l’activité, actifs de l’entreprise, dettes, etc.).

Le résultat obtenu, via la mesure du taux d’endettement, doit être inférieur approximativement à 0,33 (ou 33 %) pour obtenir un crédit personnel ou un emprunt immobilier (en tenant compte de la nouvelle mensualité de remboursement).

La limitation du risque est une nécessité pour les prêteurs et les emprunteurs.

Le premier pour éviter de perdre de l’argent (cas d’impayés) et le second pour éviter de rentrer dans un cas classique de surendettement (trop de remboursements par rapport aux ressources).

Le législateur a encadré l’activité des sociétés financières par la promulgation de lois d’encadrement relativement restrictives, pour protéger le consommateur et le prêteur (création du fichier positif, délai de rétractation, obligation de vérification de la solvabilité, création du fichier FICP des mauvais payeurs, limitation du taux d’intérêt, etc.).

Parmi les crédits les plus toxiques pour les finances personnelles des consommateurs, le prêt renouvelable ou « crédit revolving » à fort taux d’intérêt reste le plus fréquent.

Avant la souscription d’un financement, l’emprunteur potentiel devra comparer les solutions du marché en privilégiant les critères suivants :

-le coût (le moins cher pour son budget) ;

-l’utilité du financement (affectation à l’achat d’une automobile, d’une moto, à la réalisation de travaux dans son appartement, à l’accession à la propriété immobilière…) ;

-la durée et le montant ;

-les options de protection (assurance emprunteur, modulation des mensualités en cas de soucis momentanés, etc.) ;

-la solidité de l’établissement prêteur.