Qu’est-ce que la vente à réméré ? C’est quoi un crédit par réméré ?
Puis-je conserver l’habitat si je souscris à un prêt d’argent en réméré ?
J’ai une maison de 450.000 euros. Je voudrais m’en débarrasser pour payer mes dettes.
Réponse : Le principe de la vente immobilière à réméré consiste à obtenir un capital immédiat par un organisme de crédit ou un investisseur privé.
Ces derniers sont alors propriétaires du bien immobilier.
Le vendeur peut racheter, a posteriori, son bien immobilier en contrepartie d’un profit en faveur du cocontractant.
Le fournisseur des fonds proposera un délai de remboursement avec un tableau d’amortissement.
C’est un contre-la-montre qui commence au moment de la signature de la vente à réméré
Si les capitaux sont remboursés dans le délai imparti, le contrat prend fin et la propriété revient juridiquement à son propriétaire initial.
Sinon, une clause oblige la cession définitive du bien immobilier. En d’autres termes, l’option de rachat sera incontestablement caduque.
Le prix indiqué est généralement à l’avantage du prêteur de capitaux.
L’investisseur peut céder son contrat à un autre investisseur si les clauses lui permettent. Ils récupèrent, généralement, ses deniers avec une marge financière substantielle en cas de revente à son propriétaire d’origine ou sur le marché si le contrat prend fin.
Plus le débiteur sera en difficulté financière, plus la rémunération du risque devient élevée. Ce qui suit un principe logique si le gain reste raisonnable – moins de 10 % en taux d’intérêt annuel.
Durant le contrat, l’emprunteur continue, généralement, à jouir de son habitat en échange d’un tarif d’une location temporaire. Il est nécessaire de négocier à minima cette indemnité afin de préserver des marges de manoeuvre.
Exemple : une personne perd son emploi. L’emprunteur du prêt immobilier, qui a permis d’acquérir le bien immobilier, n’a pas souscrit à une assurance perte d’emploi.
La banque peut enclencher la clause de déchéance du terme s’il n’honore pas les mensualités.
L’emprunteur a besoin de temps afin de retrouver un emploi.
L’emprunteur trouve un investisseur pour un contrat à réméré. Il achète le bien immobilier à un prix à 20 % en dessous du marché et rembourse le prêt immobilier par anticipation.
S’il retrouve un emploi et peut à nouveau emprunter un prêt immobilier, dans un délai de 3 ans à compter de la signature, il sera alors redevable des capitaux usités, des frais encourus et de la marge prévue.
Sinon, l’investisseur pourra récupérer ses fonds en vendant le bien immobilier au prix qu’il lui convient sur le marché immobilier. Dans ce dernier cas, il est généralement prévu le départ de l’habitat du débiteur afin de vendre le bien immobilier avec une jouissance maximisée des lieux.
Conseils : négociez un délai plausible avec une option de reconduction suffisante – étirez à 3 ans au minimum le contrat – et ne bradez pas votre bien immobilier en deçà de 20 % de la valeur du bien immobilier. L’urgence peut faire signer des clauses financièrement défavorables et regrettables.
Lisez aussi la définition de vente à réméré.
Alternative à un contrat de vente en mode réméré
Transformez votre habitat en investissement locatif, et louez, le temps d’améliorer la situation financière, un appartement avec un loyer très modéré.
Demandez de l’aide, au moins pour un logement, à votre famille et vos amis, le temps de trouver une nouvelle habitation.
Les rentes foncières devront, au moins, autofinancer les mensualités et les impôts fonciers.
S’adapter à une nouvelle situation financière plus modeste demande des concessions immédiates et une réduction drastique de toutes les prétentions.
L’effort doit se concentrer sur la hausse des revenus mensuels.