Qui est la Macif-Mutualité ?

Qui est la Macif ? Quel est le rôle de la Macif-Mutualité ? Comment pourra-t-elle stabiliser son positionnement ? Présentation, chiffres, tendances analytiques du secteur et prospectives.

Macif a le statut juridique d’une société d’assurance mutuelle à but non lucratif dépendant du code des assurances et non du code de la mutualité.

La structure de fonctionnement est mécanisée, en principe, par la solidarité entre les membres sociétaires sans un objectif de retour sur investissement.

Les sociétaires sont les « détenteurs » de la Macif avec un pouvoir de vote en assemblée générale pour la désignation d’un conseil d’administration par l’intermédiaire de délégués représentants élus.

Elle fait partie intégrante de l’économie sociale et solidaire du modèle français qui distribue un ensemble de services assurantiels et prudentiels à destination des particuliers et des professionnels tels que :

  1. l’assurance automobile, habitation et IARD, etc. ;
  2. la complémentaire santé ;
  3. la prévoyance en cas d’accident de vie ;
  4. l’épargne-retraite et l’assurance-vie ;
  5. les contrats d’assurance en garantie civile professionnelle.

Elle a été créée en 1960 pour répondre à la demande des commerçants et des industriels en protection assurantielle.

5.3 millions de sociétaires, 6.1 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 10.000 salariés représente l’architecture chiffrée en moyenne constatée de l’organisation mutualiste Macif.

Les données parlent d’elles-mêmes : le taux de croissance des activités de l’assureur a été au rendez-vous ces soixante dernières années.

Le développement a suivi une diversification des actions commerciales sur un spectre serviciel et spatial large et conséquent ; de l’assurance à la santé en passant par la banque, sur tous les territoires français et quelques incursions étrangères.

Quels sont les contacts ?

L’adresse du siège social de la mécanique mutualiste, sans compter les 570 agences physiques et les plateformes téléphoniques, se situe au 2-4 rue de Pied de Fond 79000 Niort Cedex 9.

Le numéro de téléphone du quartier général est au 05.49.09.43.21.

Quant à Macif-Mutualité, c’est une filiale ayant le statut de mutuelle et distribuant les offres en santé et en prévoyance du Groupe Macif ; elle est adhérente à la Fédération nationale de la Mutualité Française.

La concentration du marché 

Le groupe Macif, malgré une taille suffisante, n’a pas échappé aux tentatives tendancielles des fusions des mutualistes pour mieux affronter – supposément – une concurrence aguerrie et assurer la survie.

Dans le bruit ambiant, des rumeurs de rapprochements avec les uns et les autres structures ont été entendues ; la Matmut a, par exemple, refusé de grouper ses forces avec la Macif.

Il est probable que l’organisme s’attachera à consolider et à renforcer les nombreux segments annexes à l’assurance dans lesquels le groupe opère ; Mutavie en épargne, Socram Banque, Thémis en protection juridique, etc.

Perspectives et analyses 

Difficile de prévoir les évolutions de ce marché spécifique dans un environnement pétri d’incertitudes et de transformations technologiques, économiques, sociales et sociétales.

La sévère réglementation reste, pour le moment, le principal bouclier de la rente cumulée par les assureurs mutualistes.

Jusqu’à quand cet état de fait perdurera au regard de la volatilité des événements ? Le contexte et les circonstances peuvent changer la courbe apparemment stationnaire du modèle.

Et si les axiomes quasiment fixes du secteur de l’assurance copiaient ceux variables de la culture sociétale ?

Que se passerait-t-il dans cet espace d’affaires mouvant, à géométrie instable et variable si cette convergence axiomatique survenait ?

Un assureur sans aucune assurance ! Le comble de l’ironie, à éviter à tout prix pour ne pas succomber à un vertige existentiel.

Comment alors contourner le problème ou se protéger ? L’adaptation est-elle l’unique solution ?

Le parapluie de l’État-providence peut-il être suffisant et nous sauver à tous les coups ?

Les arguments sur la stabilité, la préservation de l’emploi et de la panique systémique « too big to fail » seront-ils toujours valables ?

On n’oublie pas Lehman Brothers – une institution bancaire vénérée – qui a succombé à ses blessures à l’âge d’or de 160 ans.

D’autres ont eu plus de chance.

Nous avons, toutes et tous, en mémoire l’exemple de la multinationale AIG – un géant de l’assurance – qui a vacillé lors de la crise financière des subprimes en 2008 sans alerter personne.

Encore heureux que le gouvernement américain ait ruiné le contribuable et plombé la dette publique US en déboursant la coquette somme de 190 milliards de dollars us pour sauver le leader mondial de l’assurance.

Le cadeau a été certes remboursé mais les cicatrices ouvertes sur le fonctionnement anormal du marché n’ont pas été pansées.

Les choses seront-elles, pour autant, aussi magnifiques à l’avenir, pour les assureurs et les mutuelles français ?

Les puissances publiques pourront-elles toujours garantir les rentes, quoi qu’il advienne, sans tenir compte des conséquences sur les finances publiques à terme et sur la stabilité du modèle adopté dans la durée ?

Le Comité de Bâle et les autorités de contrôle ont donné le sentiment de verrouiller le business, sans trop y croire.

Sans nul doute, la mutation retardée sera forcée et pourrait créer une véritable tectonique prudentielle des plaques ; sommes-nous bien positionnés pour résister et résilier aux vents visiblement contraires ?

Les assureurs mutualistes pourront-ils s’adapter en s’appuyant sur leurs énormes fonds propres et la guerre actuelle de position ?

Les vulnérabilités ont-elles été colmatées ? L’optimisation des ressources et des allocations d’actifs est-elle efficiente ?

Le capital humain de l’organisation est-il adapté à ce contexte déstabilisant ?

Autant d’interrogations que se posent un manager sérieux, responsable, réaliste et soucieux de l’avenir de son entreprise et de ses salariés.

Chacun acteur redoute l’instabilité ; personne ne souhaite vivre dans le désordre permanent, l’odeur de la poudre chaotique n’est-il pas le pire ennemi des compagnies d’assurance ?

Comment réduire la probabilité de survenance d’un risque de déclassement ?

La rente assurantielle est une chose intéressante et rassurante car elle apporte des garanties de projection pour bâtir un avenir supposé meilleur, coûte que coûte et jusqu’au bout comme le chantonne cet air du temps, déraisonnable, un peu partout.



Plus : voici quelques données récoltées auprès des assureurs, des organismes mutualistes et de l’institut de statistiques Insee :

50 % des mutuelles en France ont disparu en une décennie, le saviez-vous ? 460 à 500 mutuelles seraient encore actives.

10 à 25 % des emplois des assureurs seraient menacés par la robotisation et l’automatisation des tâches, le saviez-vous ?

60 % des métiers qui embaucheront demain n’existent pas encore, le saviez-vous ?

2.400 euros représente le budget annuel moyen en assurances par ménage, le saviez-vous ? Cela représente 6 % du budget annuel total d’un ménage français en moyenne constatée.

365 compagnies d’assurance sont répertoriées sur l’Hexagone, le saviez-vous ?