Quelle est la signification réelle des taux bas des établissements de crédit et relayés par les médias ?
Un taux d’intérêt représente le loyer ou le coût de l’argent sur une période donnée (souvent 1 an).
Plus les taux ou les coûts de l’argent sont bas, plus les ménages auront tendance à emprunter et donc à vouloir acheter des biens immobiliers.
Si bien que ces derniers augmentent en valeur (forte demande et offre réduite) ; le prix moyen au m² hausse si les taux sont bas.
Dans le cadre d’un achat immobilier, le recours à l’emprunt est une étape nécessaire pour une majorité de ménages.
Plus les prix des actifs immobiliers sont élevés, plus le besoin au recours au financement bancaire est élevé.
La fixation du taux d’intérêt est liée au taux directeur établi par les banques centrales – loyer de l’argent payé par les banques aux banques centrales (les banques empruntent aussi et doivent rembourser également leurs créanciers).
A cela, les établissements ajoutent une marge pour compenser les frais, provisionner et réaliser éventuellement un bénéfice.
Pour les banques, l’octroi d’un crédit immobilier est un produit d’appel leur permettant de fidéliser et d’attirer une clientèle solvable ; ouverture de compte – souscription à des cartes de paiement, à des assurances, etc.
Dans un marché concurrentiel, les organismes financiers ont accès à l’argent distribué ou prêté par les banques centrales de manière équivalente.
Pour capter une part de marché maximale, les établissements peuvent adopter une stratégie commerciale de taux bas, quitte à perdre de l’argent (taux réel négatif) comme le souligne un article de gestionfortune.com.
Toutefois, le risque commercial principal réside au niveau des impayés ou défauts de paiement des emprunteurs sachant que les durées d’emprunt immobilier sont relativement longues (19 ans en moyenne).
Pour le réduire, les banquiers établissent des règles strictes de solvabilité – revenus ; dettes ; historique des paiements ; etc.
Même si le calcul de scoring reste très aléatoire sur une longue période d’amortissement ; en effet, qui peut réellement prévoir qu’un emprunteur potentiel ne fera pas défaut pour diverses raisons sur 19 ou 20 ans sachant les mutations imprévisibles de l’économie ?
En résumé :
- si les taux baissent, les prix immobiliers haussent ;
- si les taux augmentent, les prix immobiliers baissent – les deux derniers points impliquent qu’il n’existe pas de meilleur moment pour acheter ou vendre tel un jeu à somme nulle (c’est pour cette raison que les grands médias indiquent que c’est toujours le moment d’acquérir un appartement ou une maison) ;
- la solvabilité de l’emprunteur – maîtrise du taux d’endettement ; sérieux budgétaire – reste la meilleure garantie de réaliser une transaction apaisée dans la durée.
Voici un article d’archive de l’année 2009 évoquant la baisse continue du coût de l’argent (taux d’intérêt) affecté aux prêts immobiliers.
Est-ce vrai que le taux de crédit immobilier réduit au plus bas de l’année 2009 ?
Cette interrogation ne sert à rien, si ce taux de crédit immobilier est réservé uniquement à une clientèle de choix.
C’est en effet le cas, les annonces de taux de crédit immobilier réduit au plus bas à moins de 4 % sont distribués seulement à une clientèle sélectionnée comme jamais.
Les établissements peuvent annoncer même des taux à 3 % , mais s’ils ne sont destinés qu’à attirer une belle clientèle, tout en donnant une bonne image d’établissement attractif (ouverture de plan d’épargne logement…).
Tant que l’économie est molle avec de forts risques de licenciements, les banques prêteront uniquement à une clientèle sans aucun risque.