Qui est SwissLife (voyage dans la finance suisse) ?

Qui est SwissLife ? Quels sont les services proposés par la compagnie ? Quelle est la stratégie de l’entreprise suisse ?  Comment se démarquer de la concurrence ? Analyses et pistes futures en territoire financier neutre. Aventure palpitante.

En Suisse, tous les rêves sont autorisés. Surtout, ne traversez pas la frontière helvète sans rien connaître des us et coutumes culturels, un peu bizarres par ailleurs.

Même si on reste séduits par l’image renvoyée.

Quoi que, le mot « séduction » n’est peut-être pas la sémantique appropriée au ressenti, il faudrait plutôt utiliser le mot « admiration ».

Lorsque la banque de l’Oncle Sam, Bank Of America, expérimente des agences bancaires sans humains, tout en robotique, les assureurs et banquiers zurichois restent dubitatifs.

L’emballement technologique se fait tout en retenue, un zeste timide, dans le terroir des cantons ; ils ne marchent pas à la pression.

On a beau les inonder d’informations anxiogènes, bourrées de chiffres à l’appui, annonçant la fin de leurs emplois ; pas un mouvement de cils.

Les tests de stress n’ont absolument rien décelé en termes de tension malgré les scans répétitifs de conformité : on se demande presque s’ils sont encore humains, ils carburent tels d’élégants robots serviciels vidés d’affects.

Nul sentiment par là : ils sont, probablement, sûrs de leurs calculs. La certitude chiffrée libère du doute.

Les tentatives robotiques de la banque en ligne Swissquote, experte du trading et du private banking à la taille modeste, ont pourtant été détectées par un écosystème à l’affût.

D’autres structures helvètes s’initient, investissent et veillent les dynamiques technologiques, dans tous les domaines.

45.000 robots travaillent déjà du côté des entrepôts du géant Amazon du commerce digital ; le taux de croissance de la dimension robotique chez l’Américain est à deux, voire trois chiffres annuellement.

Et rien ne semble freiner la machine à cash, à la productivité maximale.

Le business est fait pour générer de la marge commerciale, au milieu d’un champ de guerre économique en mutation, dans un cadre juridique normé, en principe.

Tant pis, pour ceux et celles qui n’ont pas embarqué sur le bon train du progrès et de la transformation, piloté automatiquement, bien entendu.

McKinsey a publié une étude prospective intéressante estimant à hauteur de 55 % les métiers qui seront automatisés à horizon de 2055.

Nul catastrophisme, ni sensationnalisme, ici, on reste raisonnable et on observe les évolutions du réel tout en souhaitant rester en mode survie utile et alerte.

Car, narcissisme contrôlé et ego contenu impliquent qu’on ne se pense pas supérieur à l’autre ; les risques et opportunités sont de même intensité pour tous et toutes.

Et si vous doutez de la mécanisation algorithmique, il suffit d’autoévaluer la modification de vos usages au cours du temps : logiciels d’aide à la décision, smartphone connecté tous azimuts, courriel automatique personnalisé, objets connectés, voitures autonomes, etc.

En clair, pas de paranoïa, les robots ne pourchassent pas encore notre savoir-faire et porte-monnaie mais ils approchent à petits pas comptés.

D’autres analyses recoupées et agrégées, plus fines, évaluent, de 15 à 30 % les emplois éliminés dans l’univers de la bancassurance à moins de 10 ans.

Immixtion technologique courtoise 

Insuffisant donc pour inquiéter les couloirs du joli immeuble de SwissLife, sise General Guisan-Quai 40, une rue nickel au nom codifié et imaginé par des artistes inspirés, immergée dans un Zurich architectural à la tendance smartcity champêtre.

Architectes et urbanistes, volonté patriotique aidant, ont dessiné talentueusement les courbes d’une ville et des buildings design sans effacer les charmes environnementaux hérités de la période historique.

Zoom aérien rapide sur cet espace géographique, situé au nord-est de la Suisse et à 30 km des Alpes, écran radar marqué 47° 22′ 40.42″ sur mon tableau de bord.

On se dirait plonger dans un mélange de décors de deux séries du mardi soir, l’une médiévale brute, l’autre policière chic – un goût de la mise en scène jamais trop trash, de ce côté des Alpes.

Comme si les paysages étaient factices, irréels mais commodes, utilisables aux harmonieuses activités économiques et sociales.

À quelques distances de là, après avoir bataillé la journée durant entre chiffres et prospectives, les managers peuvent s’évader des rugissements mouvementés des bureaux.

Et créer grand, avec d’autres, en mode coworking en plein air.

Tout de même, la scène est plus romantique et joyeuse à l’extérieur des murs, compatible au développement cognitif sain.

Et si la stimulation visuelle, auditive, odorante des décors zurichois produisait une innovation financière fantastique , quitte à propulser les clients dans de nouveaux conforts ?

Pourquoi pas révolutionner le monde de l’assurance et de la banque ?

En attendant que la magie de la découverte s’opère, il faut bien manger avec les ingrédients du présent car les Zurichois – des cosmopolites avec 30 % d’étrangers – ont bien intégré le pragmatisme à l’allemande.

Le tout, c’est de trouver un refuge à la fois gastronomique, confidentiel et efficient, dans une ambiance musicale champêtre, activant les sens de l’esprit de conquête.

Entre la paisible nécessité présentielle et la volonté furieuse d’anticiper le futur de la bancassurance, ce jeu acrobatique, antinomique à bien des égards, est complexe, pourtant si stratégique.

Montagnes en or

Vue sur le lac des Quatre-Cantons, à proximité de la montagne Jungfraujoch – à 3454 m d’altitude -, ils s’autorisent un répit gustatif, car l’ascension des sommets d’Europe est à la fois magnifique et éreintante.

Face au déferlement de machines, on est perplexes ; entre effets d’annonces et réalités, on s’interroge, on se jauge, on se renseigne, en pleine zone naturelle protégée par une législation stricte toute relative.

La filière financière ne finira pas à la Kodak, l’ancien leader mondial de la photo pulvérisée par le numérique et le digital, tardant à adapter ses métiers ; la stabilité à tout prix, une conviction chevillée au corps en Confédération helvétique.

Ne leur dites surtout pas qu’ils finiront à la Lehman Brothers, vénérable banque d’investissement, fondée outre-Atlantique, décédée à l’âge de 158 ans des suites d’une overdose spéculative.

La Suisse, ce n’est pas l’Amérique ; on a adapté le cinéma du libéralisme à la sauce locale, après multiples traductions et sous-titrages, fournissant un cocktail économique consensuel, un entre-soi souvent raisonnable.

Chaque agent économique, parmi les 8 millions d’habitants, trouve, bon gré mal gré, une position agréable ; un habitat, une alimentation saine, une voiture, une couverture santé, quelques vacances, des gadgets technologiques et surtout des jeux divertissants.

Autrement dit, la pression démographique n’est pas trop forte, offrant une paix relative et une redistribution magique de richesse ; ce n’est pas la Chine ni l’Inde avec leur 1.3 milliards d’habitants chacun à devoir satisfaire.

Quel serait alors le point d’équilibre idéal pour stabiliser ce système financier suisse florissant11 % de la richesse nationale produite en moyenne – et le projeter sereinement dans un avenir prometteur ?

Bien que le contexte et les circonstances, intérieurs et extérieurs, influencent obligatoirement le pays, l’empreinte suisse, optimiste dans l’éternel, tient sa trajectoire de développement.

Dans le tumulte des affaires nationales et internationales, la joie de vivre, distinguée et courtoise, est inscrite dans le génome local ; presque un miracle.

Ah, si nos voisins suisses, qu’on envie secrètement et jalousement, pouvaient nous prêter, non pas de l’argent, mais quelque vent frais d’optimisme, histoire d’irriguer nos ADN déprimés.

En plus, l’administration fiscale est, à ce qu’on raconte, probablement à mi-chemin entre fantasmes et réalités, suffisamment clémente pour ne pas réfléchir à trop taxer le litre d’air montagneux inspiré.

Alors on en profite fort pour se sourcer et se ressourcer l’esprit, en fermant nos yeux, façon méditation apaisante, pour mieux fabriquer nos avenirs.

On temporise les mutations économiques, le temps de bien vivre en gardant à bonne distance l’envie technologique et les pièges éventuels des autres ; les barrières naturelles protègent encore des tourments.

Une fois enjambé, poing levé, le passage délicat des bruits planétaires en fraude fiscale des géants bancaires UBS et Crédit Suisse, ce ne sont pas quelques geeks illuminés qui vont perturber le calme plat de nos montagnes de cash.

Les gens, de là, ont passé toutes les guerres mondiales et les massacres sans trop d’égratignures, coffre-fort national plein, alors une poignée d’allumés, baignés aux algorithmes, aux jeux vidéo et deux-trois scandales financiers, pas de quoi fouetter un chaton tranquille.

Attention, ici, Italiens, Allemands et Français cohabitent gentiment ; l’expérimentation alchimique des trois langues parlées renvoie à une sainte odeur.

À Zurich, le droit de rêver grand est donc légal ; toutes les conditions mentales, nécessaires et suffisantes, sont réunies pour combattre le réel et définir un futur.

Certitudes fondamentales et questionnements

Fintech, Assurtech, Big Data, intelligence artificielle, objets connectés, des buzzword qui parasitent des conversations vides de sens, jusqu’à preuve du contraire, rien de concret, croit-on savoir, perché du haut des plaines montagneuses.

Voilà ce qu’on pourrait écouter attabler majestueusement à la numéro 4 du The Dolder Grand, hôtel-restaurant gastronomique, reconnu pour son art culinaire raffiné et sa vue splendide sur tout Zurich.

Une vraie carte postale ni jouée, ni surfaite.

La vue formidable, un plongeon vertical sur les grands événements de la ville, entre musées, carnaval et expositions de vins au loin, en vaut vraiment le détour même si l’addition est un peu salée.

La hauteur de la richesse patrimoniale coordonne les merveilles culturelles nichées à l’horizontale, et inversement.

Et à quelque 250 euros le menu, classé au Michelin et au Gault&Millau, l’expérience gustative de nos bancassureurs nourrit ce climat de sérénité et de volupté dans cette ville classée régulièrement l’une des plus agréables du monde.

Vérification faite, ce sont bien des serveurs humains, pas encore des humanoïdes automatiques, vêtus à quatre épingles, qui déposent des plats succulents, tout de bio garni.

Il est probable qu’ils n’ont pas encore lu l’analyse de McKinsey évaluant la disparition des métiers de la restauration et de l’hôtellerie – secteur le plus impacté par la robotisation – à hauteur de 73 % dans les années à venir.

Manger sain et équilibré, agrémenté de quelques gestes sportifs, est une condition préalable à la conquête de la joyeuseté économique, pas un discours moralisateur ; on pourrait presque supposer que le secret suisse de la quiétude se niche-là.

Nos amis suisses n’ont pas pour habitude de se faire bousculer ; l’être humain et la relation sociale restent l’alpha et l’oméga du business model, espère-t-on.

On fait tout, absolument tout, pour éloigner les malheurs supposés de ce monde hors de nos frontières et de nos paysages puis on dialogue en comptant, autour d’une bonne table, comme on l’a toujours fait dans le passé.

Au final, ça a plutôt bien roulé sa bosse.

Pourtant, les agences et la masse salariale représentent environ 65 % du coût des banques et des assurances. Et alors ?

Ce qui compte, c’est ici et maintenant. Demain, sera un autre jour.

Même si les études prospectives les plus sérieuses indiquent que 30 % des effectifs assurantiels et bancaires auront été éliminés à horizon décennal, parallèlement à l’émergence de l’automatisation des tâches, on garde le cap de cette relation clientèle humaine d’exception.

Qu’importe si le géant japonais Nippon Life Insurance Co ou la banque indienne HDFC Bank expérimentent tout de go les merveilles de la technologie, à l’autre bout du monde, trop loin et culturellement différents.

La culture suisse de la fidélité assurantielle et bancaire, pimentée de politesses et influencée par les froides montagnes alpines, reste un sport national d’altitude, une valeur sûre.

Le pragmatisme et la connaissance du client ont été acculturés par la formation pratique des grandes écoles locales dont sont issue la majorité des managers – Université de Saint-Galle et surtout l’école polytechnique ZPFZ, reconnues pour la qualité de l’éducation orientée pratique.

La chose théorique et conceptuelle a toujours été respectée et présentée en vitrine culturelle telle le chef-d’œuvre L’Homme au doigt – 1947, du sculpteur-peintre Alberto Giacometti – mais elle ne fait pas chauffer la marmite assez vite au pays à la température souvent fraîche.

Ici, le business, c’est avant tout un dialogue en réseaux, dans le vif, une histoire de confiance, d’homme à homme, dans un écosystème économique globalisé et incertain.

Et puis, qui fera croire que des machines intelligentes pourront se substituer à un capital humain augmenté et resserré, en son sein, par de puissants liens sociaux ?

Au pays du « je crois, que ce qu’il rentre », pas un franc suisse n’est parié à ce défi compétitif, lancé un peu partout sur la planète.

L’idée de la rente nationale, encore vive sur la ligne Genève-Berne, un peu moins à Zurich, contribue à diffuser probablement une note musicale envoûtante et rassurante.

À l’addition, on scanne le paiement au smartphone sécurisé, à bonne distance, puis on rejoint les bureaux SwissLife du centre-ville, le monde réel.

Identités ancestrales et activités

SwissLife est une entreprise privée, originaire de Suisse, de forme juridique société anonyme ayant une activité en vente de produits d’assurances.

La compagnie a été fondée en 1857 en cité alémanique, à Zürich, poumon économique et culturel de la Confédération suisse, dans un climat tempéré, entre lacs et montagnes.

La fonction utilité de l’assureur gravite autour de la conception et la distribution des contrats suivants :

  1. l’assurance dommages (auto, habitation, etc.) ;
  2. l’assurance santé ;
  3. l’assurance-vie et l’épargne ;
  4. la gestion de patrimoine et de fortune ;
  5. l’épargne-retraite ;
  6. la prévoyance en accidents et autres.

17.8 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an, 170 milliards d’euros sous gestion et 7.500 salariés représentent la matrice numérique de l’assureur en moyenne constatée.

Une cotation en Bourse sur Six Swiss Exchange est opérée via l’action SwissLife Holding SA.

Le marché domestique suisse capte 65 % alors que la France – via SwissLife France – engrange 22 % de l’activité du Groupe en moyenne.

Bien entendu, l’assureur est particulièrement intéressé par le segment vital de l’assurance-vie et des placements dans un objectif de collecte d’épargne pour la gestion d’actifs.

La clientèle aisée et haut de gamme reste la première cible de l’entité assurantielle.

Sur l’Hexagone, la compagnie compte pas moins de 1.3 million de clients pour plus de 4.2 milliards d’euros de ventes annuelles en moyenne constatée.

L’environnement concurrentiel est complexe et foisonnant au regard d’acteurs majeurs diversifiés présents sur le secteur ; AXA, Allianz, Generali, Covéa, etc. rongeant ainsi des parts de marché et des marges de plus en plus attaquées.

La Suisse dispose d’une longue tradition et d’une reconnaissance internationale dans la finance, symbolisées par les têtes de pont Crédit Suisse, UBS, SwissLife, Swiss Re, Zurich Insurance Group, etc., coopérant intensément ensemble.

Respectant ainsi la devise nationale Unus pro omnibus, omnes pro uno – un pour tous, tous pour un.

D’ailleurs, la Banque Crédit Suisse, au XIXème siècle, a contribué, avec d’autres, à lancer la petite coopérative d’antan SwissLife – ex-Caisse de Rentes Suisse.

L’autorité de contrôle des assurances, des banques et intermédiaires suisses est l’Autorité fédérale de surveillance des marchés (Finma), agence jumelle de l’ACPR française.

L’industrie financière cohabite et irrigue, aux côtés du négoce de matières premières (Glencore), de l’agroalimentaire (Nestlé) , de la pharmacie (Novartis, Roche) et du luxe (Richemont), l’économie de ce territoire dynamique de 41 285 km² enclavé du Jura, des Alpes suisses et du plateau suisse.

Au fond, au cours du temps, calculs automatiques faits, la transformation de l’espace suisse est, quand même, une aventure admirable, si on accorde un crédit à la conclusion dialectique de mon robot-conseiller préféré ?