Question sur la reprise d’un fonds de commerce
J’ai en vue de reprendre un commerce d’alimentation générale où le bilan est très mauvais (800 euros bénéfices en 2009) car très mauvaise gestion de la trésorerie, mais qui ressort facilement 35000€ de C.A/ mois, et 12000€ BÉNÉFICE/mois.
Le plan d’affaires a été rédigé par mon expert-comptable, spécialisé dans les levées de fonds et les montages financiers complexes dans le secteur du commerce alimentaire de proximité.
Comment obtenir un crédit de 150000€ avec 10000€ d’apport sachant que le bilan est très très mauvais en façade mais qui est en réalité très lucratif ? ( j’y ai travaillé)
Réponse : Il suffira d’exposer chiffres à l’appui la rentabilité latente et la viabilité de cette acquisition, tout en mettant en avant votre expérience professionnelle via la rédaction d’un excellent business plan.
Détection des risques
Lors d’une reprise d’entreprise, il est toujours prudent de lister les risques :
- montant précis des passifs repris et les risques afférents ;
- continuité assurée des relations commerciales (propriétaire des murs, fournisseurs, crédits, affacturages, leasing, etc.) ;
- risque sur la perte de la clientèle ;
- risque sur la hausse des coûts de production ;
- risque de l’existence d’une création de nouveaux centres commerciaux à proximité ;
- signature d’une clause de non concurrence par le repreneur ;
- etc.
Pensez toujours à incorporer une clause d’ajustement de prix et initier une étape de due diligence avant de signer l’achat du fonds de commerce. Ces précautions juridiques réduisent les risques d’une reprise mal étudiée ou imprégnée de dol.
Il faudra étudier le transfert des contrats d’assurance sur les risques d’exploitation et l’assurance responsabilité civile et professionnelle du vendeur afin de rassurer, par la même, les banques grâce à cette prudence salutaire.
L’expert-comptable et votre avocat d’affaires seront vos partenaires idéals pour le bouclage de cette reprise d’un fonds de commerce et vérifier point par point ces risques.
Les banques seront rassurer que chaque risque ait été analysé et chiffré lors de la présentation du plan d’affaires.
Expertiser la valeur du fonds de commerce serait un atout pour l’octroi d’un financement. Le nantissement aura alors un poids réel en garantie – et non une approximation invalide aux yeux des banquiers.
Les atouts
Plus : un plan d’affaires représente des documents comptables et juridiques expliquant le projet d’une entreprise : objet, atouts, défauts, potentiel de croissance, etc.
Il décrit la viabilité d’un projet professionnel à travers des études de faisabilité et des études de marché.
Une planification financière raisonnable, une restructuration des foyers de dépense excessif, un plan marketing géolocalisé et ingénieux, l’embauche de recrue hautement qualifiée forment des éléments essentiels pour réussir une reprise d’une entreprise.
Les banques voudront être convaincues par des argumentaires simples à travers un plan d’action commerciale ayant pour objectif central : la fidélisation de la clientèle.
Il serait judicieux d’épargner ou de cumuler au moins 20 % en apport personnel avant de présenter le projet auprès d’une banque ou d’un partenaire. En attendant, vous pouvez améliorer le projet d’acquisition.
Mettre sous franchise le commerce à reprendre peut être un atout à la fois pour la réussite du commerce car il pourrait bénéficier de la réputation et de la force marketing d’un réseau de franchisé, et aussi rassurer les banques quant à la gestion managériale de l’entreprise.
S’associer à un franchisé ayant déjà réussi son installation peut également être une option financière pour faciliter la reprise et réussir le projet.
Il est à rappeler qu’il existe aussi le crédit-vendeur et le crowdfunding comme mode de financement.
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