Qui est le Groupe Apicil ?

Qui est le Groupe Apicil ? Comment fonctionnent les services de protection sociale ? Quelle est la structure de gouvernance ? Pourquoi a-t-elle réussi à s’imposer ? Quel futur se dessine Apicil dans le secteur de la mutuelle santé ? Embarquement et séquençage.

Le Groupe Apicil est une association de loi 1901 à but non lucratif planifiant et exerçant des activités dans le segment de la protection sociale à destination des entreprises et des particuliers en France.

On dit que l’association Apicil est mutualiste, sommitale et paritaire pour désigner le fait que les décisions sont prises de manière hybride par les adhérents, par les syndicats et par les représentants d’autres associations la composant.

Les services fabriqués et distribués par cet organisme à objectif social sont :

  1. de la retraite complémentaire via un partenariat avec l’association Arrco-Agirc ;
  2. de la mutuelle santé via un accord avec la Sécurité sociale de base ;
  3. de l’épargne individuelle ou collective avec l’assurance-vie, etc. ;
  4. de la prévoyance individuelle ou collective en accident de vie ;
  5. des aides sociales.

Les adhérents de l’association sont les décideurs et les bénéficiaires des services du Groupe Apicil en contrepartie du paiement de cotisations mensuelles ou annuelles.

Il n’y a pas d’actionnaires ni de dividendes à redistribuer, en tout cas, de manière directe et suivant la conception définitionnelle classique.

Origine et fondement

En 1938, quelques mois avant la Seconde Guerre mondiale, les premiers signaux d’activité de la mutuelle ont été détectés, clignotant du côté de Lyon dans un objectif de rayonnement dans la région Rhône-Alpes.

La croissance progressive de Apicil s’est alors bâtie sur la culture spécifiquement lyonnaise – axée sur l’esprit d’entreprise et une croyance à la performance individuelle – tout au long du XXe siècle.

Une approche lyonnaise qui se distingue, tout au moins visiblement, de ses concurrents parisiens et des autres provinces françaises.

Dans cette aventure entrepreneuriale, le Groupe a enrôlé, fusionné et agrégé de nombreuses associations et structures pour fonder une mécanique solide avec une vision et un objectif clair : devenir le leader français de la protection sociale.

Grâce à cet ADN de base, le soutien des puissances publiques et l’émergence d’une forte demande des Français en assurance, la petite association des débuts est devenue grande et imposante.

Les Lyonnais ont toujours su tisser de puissants réseaux d’entrepreneurs locaux et en tirer judicieusement profit, localement et globalement ; une heureuse et imprévisible magie des brassages ethnologiques.

Paris a toujours jalousé cette spécificité de la Capitale des Gaules, sacrée dès le 1er siècle avant J.-C. comme lieu du pouvoir décisionnel et amphithéâtre des jeux romains.

Culture de la gagne et de la compétition

3.1 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an, 1.5 million d’assurés et 2.000 salariés en moyenne constatée symbolisent la réussite numéraire et concrétisent le pari gagnant de Apicil.

Au-delà du bilan financier, l’immeuble impressionnant d’une surface de bureaux de 18.300 m², servant de siège social et de centre des opérations à Caluire-et-Cuire, représente une matérialisation concrète du succès des assurances mutuelles lyonnaises.

Les contacts de la mutuelle Apicil :

  1. l’adresse : 38, rue François Peissel BP 119 69646 Caluire et Cuire Cedex ;
  2. le numéro de téléphone : 04.72.27.72.72.

Bien entendu, dans un Hexagone un peu déboussolé, le lot de critiques accompagne le lot de louanges sur ce segment ultra-concurrentiel et sensible.

On peut constater et observer les points suivants tournant en boucle en termes de critiques :

  • un mode décisionnel et de fonctionnement semblant complexe et opaque ;
  • une approche commerciale imitant les méthodes des entreprises privées sans les contraintes associées ;
  • une structure associative et mutualiste concurrençant des assureurs privés et des banques privées sans prendre de risques et sans actionnaires déréglant ainsi le marché ;
  • d’énormes fonds propres non reversés entièrement aux adhérents ainsi que des investissements ne bénéficiant pas assez aux adhérents ;
  • une hausse des prix des mutuelles et une difficile individualisation du parcours santé.

Est-il possible de faire mieux et plus en services avec moins, dans les conditions actuelles du marché ?

Difficile de gérer et de contenter 1.5 millions d’assurés de plus en plus exigeants dans un cadre réglementaire, fiscal et juridique encombrant.

L’écosystème concurrentiel est rude et dur dans lequel chaque agent économique se voit, jour après jour, attaqué ses marges commerciales et sa part de marché, de tous les côtés.

Pour garder un avantage compétitif décisif, le Groupe Apicil a mis en place une stratégie convergente axée sur une tentative de personnalisation du service, l’optimisation de la satisfaction de l’expérience de l’adhérent et une course sans fin à la taille.

La performance chiffrée reste, naturellement, l’alpha et l’oméga du plan de transformation en continu de la structure sociale.

Comment pourrait-il en être autrement dans un domaine assurantiel et prudentiel dans lequel se joue la vie et la survie ?

S’adapter dans un contexte imprévisible, localement et internationalement, rempli de risques globaux, relève du défi opérationnel et organisationnel au quotidien.

La réalité est prégnante. Il suffit d’observer les mutations de l’environnement socio-économique et géostratégique, autour de nous.

Les assureurs et mutuelles peuvent-ils être à l’abri des soubresauts environnants ?

Les mouvements du temps intègrent désormais, de plus en plus, une dynamique forte, à la dure, dans un marché sans concession ni pitié, approximant la nature brute et réelle de l’homme.

Gardons en mémoire que la moitié des organismes mutualistes ont disparu en l’espace de 10 ans. La consolidation sectorielle et le jeu de massacre ne font que débuter.

Les risques professionnels et les vulnérabilités se développent et se propagent partout ; tel un poison nauséabond, un sentiment de retour en arrière, au temps des Borgia.

Serait-ce une illusion de l’esprit ? Une perception faussée des événements ?

Si l’on se réfère à la disparition prématurée de plus de 7.000 mutuelles santé en 30 ans, à l’accélération soudaine des fusions et à l’ambiance globale, la probabilité de l’événement « durcissement » semble élevée.

Malheureusement, cette immersion soudaine dans le réel, qui a débuté lentement il y a une décennie, a atteint de par leur position vitale et centrale, les mutuelles santé et l’assurance.

L’assurance est au centre des mouvements – des enjeux conjoncturels et structurels – car elle est considérée, à tort ou à raison, telle une sûreté, une protectrice en cas de coups durs.

La situation est donc plus critique et dangereuse qu’elle n’y paraît ; loin des tendances sémantiques – surnommées buzzword – produites par les départements de communication et de marketing.

Les mots ont un sens, une valeur et un poids devant dessiner parfaitement des phénomènes réels pour anticiper de manière efficiente les problèmes, corriger une trajectoire stratégique, réduire les risques et hausser les performances, dans la mesure du raisonnable.

L’assurance et la santé touchent au fondement de la condition humaine ; de la douleur, à la souffrance, en passant parfois par l’espoir.

Elle se place, de fait, au centre de gravité des réalités.

Comment sortir gagnant du climat d’affaires anxiogène sans faire semblant ?

Quel comportement adopté si l’on est coincé dans une sphère économique accélérée ?

Faut-il, au contraire, temporiser et réorganiser sereinement ? Accélérer à tout-va ?

Comment agir et réagir sans peur ? La transformation digitale et la valeur de la donnée garantiront-elles le futur du Groupe Apicil ?

Comment fortifier le capital humain sans brusquer, à l’aune de l’automatisation et de l’intelligence artificielle ?

La règlementation en solvabilité et en pratique va-t-elle s’endurcir pour les mutuelles ?

L’analyse stochastique et l’observation empirique peuvent-elles identifier les risques et faire gagner des positions ?



Les faits marquants :

– 70 euros par mois correspond au tarif moyen d’une mutuelle santé en France.

– 15 ans représente le gain moyen en espérance de vie ces 70 dernières années, symbolisant le vieillissement de la population française.

– 20 % de notre vie se passe à la retraite en moyenne constatée.

– 1/5 de la population est en retraite en moyenne constatée.

– 20 % des emplois vont disparaître dans un contexte d’émancipation des robots automatisés, dans tous les secteurs à horizon de 10 ans.

– 80 % des marges sont réalisées par 20 % des clients en moyenne.

– 7.000 mutuelles santé ont péri ces 3 dernières décennies sous le poids du climat économique mutant et difficile.

– 150 organismes mutuelles survivront à horizon de 2025 en France (450 mutuelles existent actuellement, environ).


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