La définition du métier du courtier en assurance sera décrite sur cet article à travers une présentation générale de ce serviteur des assurés.
Le célébrissime Jean-Baptiste Colbert, figure incontournable de la finance française, a marqué la France – par son empreinte et par sa splendeur – et tous les métiers liés aux services financiers. Il créa la première Chambre générale de l’assurance pour institutionnaliser et faire émerger ses métiers particuliers protégeant les assurés des aléas sinistres de la vie et des relations commerciales.
Un courtier en assurance est un intermédiaire professionnel distribuant des contrats d’assurance habitation – ou d’immeuble -, auto, vie ou professionnelle à destination des personnes morales ou personnes physiques. Il est mandaté par les souscripteurs – les assurés – pour rechercher, auprès des compagnies d’assurance et des mutuelles, les contrats adéquats protégeant des risques.
Il doit signer des chartes déontologiques, suivre à la lettre le code des assurances, respecter les droits des consommateurs, et adopter des engagements de conformité. À cet effet, il est notamment inscrit à la Chambre syndicale des courtiers d’assurance (CSCA) pour adhérer à des règles communes, se conformer aux obligations légales, s’informer sur les évolutions du métier d’assurance et se protéger mutuellement.
Tous les assureurs, les mutuelles, les agents généraux et les courtiers en assurance sont sous l’égide de l’ACPR. Tous les assurés peuvent soumettre et régler des litiges au sein de cette structure. Les courtiers sont en droit, voire en obligation, de régler aussi des problématiques légales à travers cet organe étatique lorsqu’ils sont en désaccord avec des assureurs.
Le courtier peut garantir la qualité de ses services à travers les attestations provenant d’organismes de certification.
L’ORIAS tient le registre des intermédiaires en assurance et vérifie la conformité des qualités et les compétences des courtiers. Près de 23000 intermédiaires en produits assurantiels sont dénombrés. Elle délivre aussi l’autorisation d’exercer sur le territoire paneuropéen cette activité de distribution de produits d’assurance.
Le courtier d’assurance essaye de proposer les meilleures solutions tarifaires aux conditions juridiques optimales pour couvrir les assurés des risques. Les assureurs et mutuelles – lire la définition de sociétaire – les plus connus sont Allianz, AXA, AIG, Metlife, MAIF, GMF, Matmut et Groupama. Le Bureau central de la tarification en assurance joue le rôle de dernier ressort pour un assuré.
Un agent général d’assurances est mandaté par une compagnie d’assurance, et réalise parfois des opérations de courtage lorsque son entité tutélaire ne fournit pas le service financier demandé par un assuré. L’agent général est inscrit en tant que profession libérale au registre de l’URSSAF.
Le courtier est au service, prioritairement, des assurés pour apporter un comparatif neutre et éclairé des services prudentiels.
Le courtier engage sa responsabilité professionnelle envers l’assuré et l’assureur dans l’exercice de son mandat. Il est lui-même assuré pour les risques financiers entrepris dans l’exercice de ses missions de courtage et de distribution de contrat de garantie.
Le courtier en assurance est un métier semblable mais différent de celui de l’agent général d’assurance – l’agent distribue les produits d’une seule compagnie qui le mandate en exclusivité -. Le premier se focalise dans la comparaison des contrats et des tarifs de divers compagnies d’assurance. Alors que le second, l’agent général, distribue exclusivement les produits d’une unique compagnie d’assurance, et réalise le suivi des assurés par la relation commerciale de proximité et la gestion complète des sinistres.
Les banques généralistes distribuent leurs propres contrats d’assurance à travers les réseaux d’agence bancaire et à travers l’espace numérique.
Les compagnies d’assurance court-circuitent, depuis quelques années, les réseaux d’agents généraux à travers la distribution de services assurantiels directement par Internet – notamment par l’intermédiaire de filiales numériques -. Les communications à ce sujet des agents généraux d’Axa furent un exemple parmi d’autres.
Dans le secteur de l’assurance, la concurrence est rude pour atteindre une taille critique suffisante afin de rester compétitif en termes tarifaires. L’évolution numérique facilite la comparaison des clauses et des satisfactions de la clientèle – à travers les avis disponibles – entre plusieurs compagnies.
Les concurrences multiformes obligent donc à relever les exigences prudentielles et à satisfaire pleinement un service après vente.
Les courtiers en assurance se voient contraint à se spécialiser sur des marchés de niche. La spécialisation requiert un apprentissage long des éléments techniques, des contraintes et des besoins de la clientèle sur des domaines de garanties pointues – les risques sur un chantier naval, les risques de perte de données d’un système d’information, etc.- permettant d’imposer une barrière à l’entrée.
Les niches à assurer dédiées à la clientèle professionnelle sont vastes, évolutives et mutatives. La capacité à améliorer ses propres compétences techniques sur des domaines pointus sera primordiale pour les acteurs du courtage en assurance.