Contrairement à l’idée reçue, le crédit à la consommation est un produit financier utilisé, modérément, par les jeunes actifs pour le financement d’une automobile, le paiement en plusieurs fois, le découvert autorisé, les différés, etc.
Il est probable que les banques émettent des signaux réfractaires à toute demande peu recommandée.
D’ailleurs, les cartes bancaires distribuées, à cette tranche d’âge, sont, principalement, des cartes à vérification systématique. Ce qui réduit la tentation des découverts ou des différés.
27 % des ménages Français détiennent au moins un prêt à la consommation. Environ, un sur quatre fait appel à un découvert autorisé régulièrement. Source : Banque de France.
Toutefois, un bémol. D’après l’INSEE, à peine 18 % des moins de 30 ans sont propriétaires. En plus, il faut déduire ceux qui accèdent à la propriété, par l’aide financière d’une donation familiale ou par la succession, ou pour des logements peu vétustes ou en emplacement rural (très peu coûteux).
Il est fort probable que les jeunes actifs ont tendance à moins bien épargner dans les premières années au regard de l’effet des premiers accès aux capitaux (dépenses impulsives), de l’inculture dans la gestion d’un patrimoine, du manque de visibilité dans la situation socio-professionnelle (planification patrimoniale peu utile alors), de l’appartenance à une première tranche salariale peu élevée et du fait des frais d’installation dans le premier logement sur le parc locatif.
Les dépenses mensuelles vont donc au loyer, et à la consommation : automobile, mobilier, électroménager, textile, restauration, voyage, etc.
L’appel à des crédits à la consommation engendre un manque d’épargne pour préparer, rapidement, l’accès à la propriété.