Impossibilité d’obtenir un prêt professionnel pour un dirigeant d’une jeune entreprise

Question : Dans le même cas, c’est complètement effarent… Une entreprise depuis 1 an mais pas encore de bilan car il se termine fin 2014 (choix stratégique comptable).

Je demande un prêt auto de 15K€, on me dit que ma société est trop jeune, alors que mon assistante en CDI (de la même entreprise donc) a elle pu faire un prêt auto.

C’est vraiment débile, dans ces cas là, je laisse mon cogérant devenir gérant, et moi je prends un contrat de DG, je ne serais plus TNS et j’aurais juste mes bulletins de salaire à fournir…

Pourtant la situation de l’entreprise n’aura pas évoluée d’un pouce…

Je peux comprendre qu’en tant que salarié on a plus de garanties (chômage, caisse de garantie des salaires) mais bon, il ne faut pas pousser non plus, je ne demande pas 200.000€ et c’est pour du matériel « saisissable ».

Je vais donc être obligé de décaisser l’argent, de verser 46% au RSI, de me faire entuber par les impôts parce que je dépasse la tranche.

Comme par pur hasard tiens, le prêt d’entreprise à gérant est interdit ! Bah voyons ce n’est absolument pas du tout fait exprès pour nous contraindre à emprunter aux banques…

Tu m’étonnes si tous les gérants avaient ce droit ils l’auraient bien dans le c** ces s******d de banquiers ! C’est quand même inadmissible que ce soit interdit alors que nous nous crevons le c** à ramener du fric et à donner 70% de ce qu’on gagne à l’Etat de ne même pas pouvoir s’acheter une voiture !

Je suis très mécontent de l’écosystème d’affaires en France, ce pays avec trop de voleur, d’escrocs en costards !

Comment on n’a pu laisser s’installer de telles lois, on est même pas libre d’utiliser l’argent qu’on gagne, et en plus on donne plus de la moitié à l’Etat !

J’espère qu’un jour il y aura une vraie révolution et qu’on se bougera pour emprisonner ces voleurs (et je ne parle pas au sens figuré). J’en ai vraiment marre, et après on emmerde les patrons qui délocalisent ?

Bah franchement je les comprends rien qu’à voir comment la France traite les gérants comme des m****, on n’a même plus envie de donner 1 centime à l’état !

 

Réponse : En effet, la situation des gérants des TPI (très petites entreprises), des P.M.E, des commerçants et artisans ont toujours été mal traités par les Finances Publiques au regard de la structure fiscale prévue pour les gérer et des doctrines fiscales en cours. Toutes les petites, moyennes entreprises et les commerces de proximité n’ont jamais fait parti des priorités des stratégies « Colberiennes » de Bercy.

Les 300 dernières années la stratégie économique française s’est concentrée sur la construction de mastodonte à l’échelle mondiale.

La concentration des ressources fiscales, des aides financières et des contributions administratives (ressources humaines de la fonction publique mises à l’effort du développement national et international : plan d’épargne, CNRS, diplomatie…) a permis l’émergence des pépites internationales comme Areva, Veolia, Total, Alstom, Airbus, Renault, Thalès…

Cette stratégie est toujours d’actualité. Cependant, il existe une prise de conscience nationale sur le besoin de l’émergence de talents intermédiaires et de la liberté d’entreprise.

On peut remarquer la création du plan d’épargne PME/PEA qui exprime la volonté de qualifier un début de stratégie économique au commencement par un échelon plus bas que les exemples précédemment cités.

Pour l’octroi de prêt professionnel pour les très petites entreprises (jeunes ou anciennes), il est conseillé de continuer la prospection des banques après avoir amélioré et optimisé, sur documents comptables et prévisionnels, le Business Plan. Les prêts professionnels peuvent se réaliser via le Crowdfunding.

Vous pouvez consulter également le Médiateur du crédit : http://www.economie.gouv.fr/mediateurducredit/accueil .Le Ministère de l’économie met à disposition une structure pour faciliter l’accompagnement des entreprises dans l’octroi des prêts professionnels.

L’octroi de crédit personnel pour un dirigeant/gérant d’entreprise nouvelle se matérialise rarement car les banques ont besoin de visibilité au moins sur la durée du prêt.

Comme il n’existe aucune garantie d’existence d’une entreprise, les banques calculent les risques en fonction des statistiques de survie des petites structures lors des 5 premières années.

En outre, le risque est fort car plus d’une entreprise sur deux ne dépasse pas cette première étape clé.

Même si la situation paraît compliquée, il faut rester optimiste et être encore plus entreprenant.

Positiver contribue à résoudre une grande partie des problèmes rencontrés.

L’analyse, la rigueur, la sérénité et l’optimisme représentent un corps indissociable permettant de solutionner des équations qui semblent, à priori, impossibles.


par

Étiquettes :