Qu’est-ce qu’une épargne de précaution et de sécurité ? Définition, explication et un exemple.
L’épargne de précaution représente une somme d’argent économisée par un agent économique dans le but de se préserver des aléas inhérents à l’existence.
On parle aussi d’une épargne de sécurité ou d’une protection financière en cas de coup dur ou d’accident de vie – perte d’emploi, baisse des revenus, maladie, crise économique.
Défense financière
C’est une forme de couverture de risque ou d’assurance organisée par l’épargnant.
L’épargne de précaution compose une stratégie dite défensive, a contrario d’une stratégie dite offensive (investissement risqué, Bourse, etc.).
Modalités variées
Pour ce faire, il existe de nombreux méthodes d’épargne sur le marché telles que :
- le livret d’épargne ;
- le plan d’épargne logement ;
- l’assurance-vie ;
- le compte rémunéré ;
- les espèces ;
- etc.
L’idée sous-jacente est la possibilité d’une liquidité disponible à tout moment pour faire face aux imprévus.
Les actifs illiquides – immobilier ; bijoux ; etc.-, c’est-à-dire non transformables immédiatement en monnaie sonnante et trébuchante, n’intègrent pas la catégorie de l’épargne de précaution.
Petit à petit
Le processus le plus usité reste la programmation de versements progressifs, automatisés et mensuels sur une longue période sur un compte d’épargne dédié.
Généralement, les épargnants placent 5 à 10 % de leurs revenus mensuels dans ce type de process.
La finalité sera l’obtention, au fur et à mesure, d’un matelas financier ou d’une poire pour la soif (deux expressions imagées consacrées).
Le point le plus délicat réside dans le respect strict du protocole initial émis.
Il faudra s’autodiscipliner pour tenir des engagements, certes contraignants, toutefois utiles et apaisants dans la durée.
En effet, les particuliers ont tendance à dépenser l’argent épargné en cours d’étape.
Exemple
Mme U. est infirmière au sein d’une clinique privée. Elle a un salaire fixe de 1.300 euros net mensuel auquel s’y ajoutent quelques primes variables.
Après avoir glané quelques conseils, elle se lance dans la constitution d’une épargne.
Elle envisage de placer ses économies de 6.000 euros ainsi que d’allouer 10 % de ses revenus salariés (130 euros par mois) à ce projet.
Mme U. opte pour une solution hybride composée d’une souscription à un contrat d’assurance-vie, un livret d’épargne et l’achat de valeurs mobilières très liquides (quelques actions peu risquées en Bourse d’une grande entreprise sous-évaluée).
Au fond, son objectif réside dans la construction d’une protection financière pour stabiliser son mode de vie et celui de ses trois enfants.
Face à l’imprévisibilité économique et aux changements technologiques en cours, elle préfère anticiper les événements.
Sa prise de décision a été déclenchée par la lecture d’un rapport détaillé sur la robotisation des professions médicales.
Le taux de rendement proposé par les établissements financiers est faible ; Mme U. cherche surtout à sécuriser, pas à fructifier, quitte à dépasser à peine le taux d’inflation annuel en termes de retour sur investissement.
Pour la gestion de ses finances personnelles, sa collègue, au profil plus offensif, a opté pour un choix plus risqué que celui d’une épargne de précaution : un investissement espéré rentable.
Les deux collègues ont orienté leurs économies sur deux parcours financiers différents : qui obtiendra la plus belle cagnotte à horizon de 5 ans ?