Question :
Je suis retraité, âgé de 70 ans, et confronté à un « surendettement excessif » (env=70%). J’ai fait plusieurs demandes de rachat de prêts, mais tous, refusent, et pour cause.
En toile de fond, mes prêts effectués, sont « en partie », dus au « JEU PMU EN LIGNE »!
J’ai actuellement 65000 Euros d’emprunts en cours, avec un remboursement mensuel de 1380 Euros !
Je suis, par ailleurs « LOCATAIRE »(loyer=425 euros).
J’ai une pension de 1680 Euros…
J’ai, bien-entendu, cessé de « jouer »,mais le mal est fait !
Y aurait-il ,svp, une solution alternative, que d’adresser une demande auprès de la Banque de France (dossier de surendettement) ?
ps: je suis anéanti, car d’une extrême fragilité émotionnelle… En effet, je suis constamment sous anti-dépresseur, reconnu à 100% pour « dépression récurrente », depuis plus de quinze ans.
Si vous pensez pouvoir me conseiller, je vous en serai très reconnaissant.
Réponse : Déposer un dossier de surendettement à la Banque de France permet d’intégrer un processus de rétablissement des finances personnelles – soit un plan de redressement personnel ou de rétablissement personnel (effacement de dettes).
Dans votre cas, il s’agit du seul remède à moins de vendre un actif permettant de rembourser tout ou une partie des dettes.
Le processus de la commission de surendettement se conçoit comme une opportunité à prendre, et permet de donner une nouvelle chance aux emprunteurs.
L’interdiction d’emprunter liée au dépôt s’inspire du bon sens. Comment cette commission peut-elle permettre à un emprunteur de continuer à s’endetter alors que ce dernier se déclare surendetté ? Et que l’objectif de cette démarche est une gestion maîtrisable pour l’emprunteur ?
Dans votre cas, il faudra trouver une solution pour l’éventuelle addiction aux jeux.
Se réunir auprès d’associations spécialisées – anciens joueurs – donne plus de force à une sortie d’un engrenage difficile.
L’appui familial (et amical), s’il est positif, peut être précieux. L’isolement ne semble pas être l’option bonne à prendre sauf si un contexte compliqué l’impose.
Pour les aides sociales et financières, il existe l’organisme CCAS, qui pourra réorienter vers d’autres structures de solidarité.
Plus : Les jeux d’argent liés au hasard peuvent devenir une source d’addiction pour certains joueurs compulsifs.
Les conséquences financières engendrées par l’excès vont de l’endettement excessif au surendettement incluant toutes les implications sociales néfastes.
La Française des Jeux (FDJ) et le PMU (« On parie que vous allez gagner ») sont deux sociétés étatiques disposant des autorisations administratives nécessaires (via l’autorité de régulation des jeux et autres organismes de contrôle) pour la conception et la distribution des jeux d’argent (paris, jeux de grattage, poker, etc.).
La participation à des jeux d’argent de hasard doit se faire dans un souci de loisir contrôlé et maîtrisé afin d’éviter les problèmes financiers par la suite.
Nombre de dossiers de surendettement déposés à la Banque de France proviennent de cette addiction, sans comptabiliser les séparations, divorces et autres conflits sociaux associés.
La réduction de ce phénomène représente un pan entier de l’action de certaines associations et de l’Etat par la mise en place de dispositifs de sensibilisation et de sanctions (interdiction de jeux, fichage de joueurs compulsifs et surendettés, etc.).
Plus généralement, la solution optimale pour gagner de l’argent, reste le travail, pour les personnes en âge ou en capacité de travailler.
Pour les loisirs, il existe le sport, le visionnage de séries ou films, la lecture, le jardinage, le bricolage, le cinéma et autres activités « raisonnables » dans la limite des possibles.