Comparaison taux belges et français ?

J’envisage d’acheter un appartement sur Bruxelles avec un emprunt de 100000 euros sur 15 ans et 50% d’apport.
Si je compare les taux fixes sur 15 ans entre la France et la Belgique, la différence est assez importante. Je me pose la question si les banques belges n’incluent pas dans leur taux la rémunération un service supplémentaire. Peut-on vraiment comparer les taux fixes belges et français ?

Réponse :

Le coût d’un emprunt d’un euro est déterminé par la Banque centrale européenne. Il est déterminé pour tous les pays européens adoptant la devise euro.

C’est le taux d’intérêt directeur de la BCE.

En théorie, la valeur d’emprunt d’un euro doit être proche d’un pays à un autre si les conditions d’activité sont homogènes.

Le marché européen de la banque n’est pas encore assez ouvert, empêchant une concurrence forte dépassant les frontières.

Un Belge emprunte difficilement en France pour l’achat d’un bien immobilier, et vice versa. En théorie, c’est possible, mais en pratique, c’est compliqué pour les ménages à revenus moyens.

Concernant, les prêts personnels ou les crédits immobiliers d’un pays à un autre, c’est essentiellement à cause de problème de bases de données, de garanties hypothécaires et un problème d’organisation (une équipe dédiée aux autres pays…).

La conjoncture économique actuelle n’est pas propice à ce jeu de concurrence européenne… Les grandes banques préfèrent s’introduire dans un pays donné en rachetant un réseau d’agences, une marque, une clientèle et les bases de données… en s’imprégnant plus facilement des lois et coutumes du pays (il n’y a pas homogénéité en Europe).

Il faut savoir que d’un pays à un autre, les cultures sont différentes. En Allemagne, être propriétaire n’est pas un objectif de vie contrairement à la France ou en Espagne.

Pour répondre avec plus de précision à votre question, il faut remarquer également, la fiscalité et les charges sociales ne sont pas les mêmes en France et en Belgique.

La différence de taux d’intérêt peut éventuellement cacher le différentiel de charges entre la Belgique et la France.

Ce différentiel de taux d’intérêt peut cacher également un risque d’impayés des crédits plus élevés d’une zone à une autre.

Plus globalement, malgré un taux directeur commun provenant de la Banque centrale européenne il peut exister un écart de taux des banques d’un pays à un autre eu égard à l’hétérogénéité des conditions locales – prix immobilier ; risque d’impayé ; charges fiscales et sociales ; culture ; offre et demande ; concurrence et solidité des banques ; etc.


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