1. Comment devenir un courtier en crédit immobilier et en prêt professionnel ? Quelles sont les étapes à franchir ? Quel est le statut juridique légal à adopter ? Combien gagne en salaires et revenus un bon courtier ? Quelles sont les formations et expériences à avoir ? La définition d’un courtier ?
Un courtier est une personne physique ou morale travaillant pour son compte ou pour le compte d’une autre personne dans le but de fournir un service d’intermédiation à des prospects à la recherche d’une solution optimale de prix et de qualité dans divers domaines comme le crédit, l’assurance, l’immobilier ou les travaux.
On dit que le courtier réalise un service de courtage avec une fonction et un rôle de mise en relation d’un ensemble de personnes pour concrétiser une transaction commerciale dans les meilleures conditions optimales, qu’il s’agisse de services ou dans une opération d’achat et de vente de biens tangibles/marchandises.
Le courtage est un marché en pleine expansion avec un taux annuel de croissance à faire pâlir d’envie les autres professions en rapport avec la hausse de la demande des particuliers et des professionnels aux services d’intermédiation de services pour optimiser leurs coûts et frais.
Nombre d’études empiriques – dont celle de l’association et syndicat de courtiers en crédit APIC – attribuent une part de marché de 30 % pour les courtiers en crédit immobilier, et il est probable qu’à horizon de 2020, cette part puisse atteindre les 60 %.
Le secteur du financement immobilier représente 135 milliards d’euros par an en moyenne. Le segment du rachat de crédits représente 18 milliards d’euros par an en moyenne.
Le montée en puissance du numérique dans nos vies quotidiennes, la croissance de la précarisation de la société, des mutations sociétales profondes en cours de développement et des risques et incertitudes de toutes sortes en hausse accompagnent le taux de croissance des métiers d’intermédiaires.
Les principaux avantages du courtier, sur le plan financier et social, sont :
- une forme de liberté de vie et d’action liée à l’indépendance relative ;
- un coût d’entrée peu élevé si les bons choix sont réalisés ;
- une certitude de paiement des commissions et des honoraires car ce sont les banques – dans le cas du crédit – qui rémunèrent en commissionnements et les notaires – le client paie le jour du déblocage des fonds devant le notaire qui garantit la transaction – donc pas d’impayés et pas de relances de recouvrement et de contentieux – ;
- un taux annuel moyen de croissance du secteur encore élevé avec un potentiel puissant.
Les avantages de cette profession sont indéniables mais voici aussi les inconvénients :
- une précarité et une instabilité des ressources puisque la rémunération se fait par des commissions et des honoraires après le déblocage des fonds. Il faut être performant chaque jour ;
- une pression forte de la part des prospects exigeants et des banquiers sûrs du rapport de force encore en leur faveur ;
- une indispensable formation en continu pour rester productif et performant dans un milieu concurrentiel rugueux et sans la moindre pitié.
Est-ce une activité réglementée par la législation et les lois de la République ?
Il fut un temps où chacun pouvait s’improviser courtier en obtenant des mandats des banques et des compagnies d’assurance.
Avec la hausse de l’activité de courtage, les crises financières et économiques successives et son corollaire de problèmes de sécurité et de protection des consommateurs et des entreprises, l’État a décrété un durcissement de la réglementation d’exercice de ce secteur sensible.
Officiellement, le courtier de crédit est appelé IOBSP ou IOB – acronyme de intermédiaire en opérations de banque ou services de paiement – dont le cadre de travail est régi par les articles de loi L 519-1 et L 341-1 du Code monétaire et financier, la loi de régulation bancaire du 22/10/2010 et le décret d’application/arrêté publiés en la date du 26 janvier et du 1er mars 2012.
Le procédé pour devenir courtier en crédit peut se résumer en cette segmentation :
– observer le marché en se renseignant sur la profession ;
– faire une introspection raisonnable et lucide de ses forces et faiblesses en vérifiant que cela puisse correspondre aux exigences du profil du courtier ;
– avoir une volonté de fer de réussir son projet et une capacité relationnelle minimale ;
– créer une SARL (ou une EURL unipersonnelle) dans l’activité « Intermédiaire en Opération Bancaire » ;
– être inscrit au registre des intermédiaires en crédit et en assurance auprès de l’ORIAS qui va contrôler et vérifier plusieurs points ; diplômes, expériences, casier judiciaire vierge du bulletin numéro 2 ;
– souscrire à une assurance professionnelle spécialisée en IOBSP en garantie de responsabilité civile ;
– demander un mandat auprès des banques locales (banques nationales et assureurs).
2. Les réseaux de franchise permettent-ils de réussir son entreprise et de ne pas rater son démarrage ?
Il est évident que la probabilité de réussite de son projet de création d’un cabinet de courtage augmente si on intègre un réseau commercial déjà bien établi et reconnu mais le rêve peut finir en miroir aux alouettes et en cauchemar si l’on tombe sur des réseaux irresponsables et pas sérieux.
Il faut faire attention à ne pas se franchiser dans n’importe quel réseau de courtier en crédit : un droit d’entrée cher pour une coquille vide est à éviter.
Le coût moyen en droits d’entrée d’un réseau de franchise s’élève à 15.000 euros. Les frais annuels moyens de redevances à payer s’élèvent à 8 % du chiffre d’affaires ! Un apport personnel moyen de 40.000 euros est nécessaire pour se lancer dans un processus d’ouverture d’une franchise de courtage en financement avec une boutique/bureau sur rue.
Bien analyser la situation avant de prendre une décision de lancement avec ce système organisé de commerce/business alléchant mais engageant et coûteux – les conditions des contrats et conventions de franchise sont souvent draconiennes et à l’avantage du franchiseur et non du franchisé -.
Il est aussi possible de se tester et de jauger le marché/les prestataires en optant pour une intermédiation sous la forme d’une affiliation avec un courtier, bien moins risqué, moins engageant et… moins rémunérateur.
Le choix se fera en fonction des projets, des moyens et de la personnalité de chacun et de chacune.
À mon sens, une fois qu’on a acquis le socle minimum de connaissance, de savoir-faire, de savoir-être et accepter d’engager sa volonté sur la création d’une entreprise de courtage ou de se lancer en courtier, la maîtrise du marketing et des relations sociales – face-à-face, par courriel et surtout par téléphone – seront les principaux alliés de la réussite professionnelle.
Il faut un budget marketing et faire de la publicité ciblée (sur Internet, chercher à conquérir une publicité régionale sur une clientèle solvable, utilisation de bases de données…).
Par exemple, au passage et à titre d’illustration, il est possible de faire de la publicité sur www.rachatducredit.com en s’inscrivant sur le programme de Google Adwords et en ciblant notre média spécialisé (ciblage départemental et régional possible) et d’autres supports spécialisés afin d’être mis en relation avec des prospects qualifiés (cherchant un produit de crédit, de rachat de crédits, d’assurance, de placement, de défiscalisation, etc.) pour essayer de leur proposer des solutions financières avec des partenaires bancaires – après avoir obtenu toutes les autorisations et agréments cités ci-dessus -.
C’est la solution la moins coûteuse et la plus rentable.
Il faudra s’attendre à une période difficile au départ pour mettre en place des partenariats locaux, régionaux et nationaux avec un rodage et des ajustements expérimentaux – le tâtonnement sera un bon allié -.
Comme pour tout métier, la stabilité financière arrive lorsque le métier est maîtrisé sur le moyen terme en essayant de devenir un « expert » pragmatique et humble de votre activité.
Plus : 4.600 courtiers en crédit sont inscrits en France sur le registre national, le saviez-vous ?
51.400 courtiers et intermédiaires en assurance, en crédit et en investissement sont enregistrés, le saviez-vous ?
1 % du montant emprunté est la commission moyenne des courtiers en crédit, le saviez-vous ?
3.400 euros nets par mois est le salaire moyen d’un courtier en assurance, le saviez-vous ?