Faut-il avoir une honte de vendre son bien immobilier ?
J’ai reçu des milliers de questions sur les difficultés de gestion des finances personnelles.
En filigrane des échanges, on ressent un sentiment de gêne voire de honte à céder ou vendre un effet ou bien personnel en cas de survenance d’un problème financier.
Bien entendu, il n’y a aucun mal à réaliser un échange commercial ; il n’y a pas de défaite ou d’échec à réaliser une vente.
C’est une étape d’une vie comme une autre, qui plus est, vécue par des millions de personnes chaque jour.
Cela peut être même libérateur si la cession peut débloquer ou améliorer – même un peu – une situation financière compliquée.
Par expérience, il me semble sain de faire preuve de souplesse, d’ouverture et de réactivité dès la réception des premiers signaux de problèmes financiers, quitte à liquider certains actifs ou biens tout en essayant de se couvrir au maximum des risques.
Archive des années 2011 et 2012 symbolisées par des tensions financières et immobilières ; certains propriétaires étaient confrontés à des dilemmes de vente.
La liquidation des maisons et appartements par les propriétaires est en marche.
Les vendeurs n’hésitent à plus à liquider et brader leurs biens immobiliers pour trouver un acheteur solvable.
Et pour cause, de nombreux propriétaires ont résisté 6 mois voire 1 an avant de baisser le prix de vente.
La crise est au maximum en France, aux États-unis et en Angleterre (l’Islande a fait « faillite »), comment le marché immobilier français ne peut-il pas craquer dans une conjoncture pareille ?
On reçoit de plus en plus de questions de propriétaires ayant un prêt relais pour savoir quelles sont leurs marges de manoeuvre et solutions financières pour sortir de la panade.
A part une négociation serrée avec la banque ou un rachat des crédits par un organisme spécialisé ou tout simplement une vente rapide et express (donc baisse du prix) du premier logement,aucune autre alternative n’est possible.
Une lectrice nous a carrément confiée avoir divisé par deux le prix de vente de sa maison d’habitation.
Le prix de l’habitat est passé de 200000 euros à 100000 euros sur la ville de Maubeuge (Languedoc Roussillon) – si toutefois l’histoire relatée par la lectrice est réelle ce qui est difficile à vérifier.
Heureux acquéreur, malheureux vendeur ; les crises financière, économique ou immobilière ont la particularité de rebattre certaines situations.