Prévision et perspective économique (définition)

Qu’est-ce qu’une prévision économique ? Quelle est la définition d’une perspective économique ? Comment faire de la prédiction en économie ? Est-ce crédible et sérieux de réaliser des anticipations ? Peut-on tirer un avantage concurrentiel avec ces outils analytiques ?

La prévision est la capacité, pour une personne physique ou une personne morale, à prédire ou à anticiper un événement ou une action. On parle aussi de prédiction dont le fonctionnement repose essentiellement sur l’analyse de données passées et présentes, même si certains n’hésitent pas à utiliser une dose de bon sens et d’intuition.

La prévision économique consiste en un ensemble d’actions analytiques et économétriques – de calculs en sciences économiques – pour faire des estimations et des évaluations sur la conjoncture économique et sur des indicateurs économiques actuels et futurs.

Les anticipations sont faites sur les grandeurs économiques suivantes :

  1. le produit intérieur brut (PIB) ;
  2. le taux d’inflation ;
  3. le taux de change ;
  4. les taux directeurs des banques centrales ;
  5. l’indice des prix à la consommation,
  6. l’indice de confiance,
  7. le climat des affaires,
  8. etc.

Les calculs estimatifs prévisionnels s’appuient principalement sur les techniques mathématiques en statistiques et en probabilités à partir d’une série informations disponibles à un instant T.

L’objectif ultime de la prévision économique est l’amélioration de la prise quotidienne de décision pour éviter des crises, des krachs – prévention de risques – ou pour essayer d’améliorer les conditions économiques à venir en modifiant des décisions et des comportements de décideurs.

La prévision économique sert à dessiner des scénarii de perspectives économiques – hausse ou baisse future du PIB, hausse ou baisse future du niveau de vie, etc.

La fonction utilité de l’analyse prédictive en économie peut accompagner la politique économique d’un pays ou d’une zone géographique, la stratégie d’une entreprise et toute autre attitude d’un agent économique.

L’optimisation des évaluations d’anticipation passe par l’utilisation d’un mix de méthodes :

  1. la méthodologie en extrapolation ;
  2. la technique explicative avec des raisonnements ;
  3. la méthode de l’informel – le feeling ;
  4. les calculs systémiques.

Plus : Bien évidemment, la prévision économique reste qu’un ensemble d’éléments indicatifs à prendre pour ce qu’ils sont : une façon de visualiser et de modéliser le futur, plus ou moins proche, à partir d’idées, de faits et de chiffres. C’est une construction intellectuelle et une théorie prédictive accompagnant les décideurs et les agents économiques dans leurs processus quotidiens.

Les personnes faisant des opérations de prévision sont appelées des analystes, des économistes, des statisticiens, des probabilistes ou des prévisionnistes.

Les opérateurs de marché tels que les traders utilisent également ces outils pour prédire les cours de Bourse – vous pourrez complétez vos connaissances de ce phénomène sur mon article « à quoi sert l’économie comportementale et la finance comportementale ? »



J’ai concocté un article le 24 octobre 2008, pendant la grande crise financière de 2007/2008, que je vous mets en ligne pour que vous puissiez replonger dans l’ambiance des soubresauts économiques et des aléas de la prévision en économie.

Une prévision économique, est-ce une chose réaliste dans un écosystème complexe et mutant ?

Les grands analystes économiques tels que Alan Greenspan, pensaient que ce qui se perd en argent d’un côté se transmet dans une autre poche de l’économie. L’argent circule et ne disparaît pas : il change uniquement de mains comme si on fonctionnait dans un système fermé. C’est son opinion basée sur sa large expérience personnelle.

On a pu voir que la théorie d’Antoine-Laurent Lavoisier selon laquelle « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » appliquée à la valeur financière ne fonctionnait pas. Pour nombre de croyances, si un groupe d’éléments perdent des capitaux, un autre les gagnent…

Cependant, la crise financière a montré que tout le monde perd. Cette crise bancaire peut se résumer grossièrement par un incendie mondial de billets de banque. D’où l’injection massive de capitaux dans les trésoreries des banques, sur les marchés boursiers et dans l’économie réelle .

Les contrats de crédit titrisés se sont transformés en titres pourris dont la valeur est devenue nulle. Cette dépréciation des titres a provoqué une crise en cascade entraînant un raz de marée de faillites d’institutions financières. C’est une crise systémique à l’échelle planétaire.

Les valeurs immobilières sont tombées, et de nombreux ménages ont perdu leurs habitations et leurs emplois. Les banques ont perdu de l’argent, de l’épargne et de fortes sommes sur les actions titrisées. Une seule banque d’affaires (Goldman Sachs) a gagné de l’argent grâce à de bons paris et de bonnes prévisions économiques. Cependant la suite a montré que ce qu’elle a gagné, elle le perd doublement avec la récession.

Certains économistes vont dire que la valeur perdue des biens et des entreprises aux États-Unis d’Amérique va augmenter la valeur des biens et entreprises dans d’autres pays ; une forme de transfert.

Ce qui a été le cas momentanément sur le marché des changes par exemple – les investisseurs étrangers vendaient le dollar pour acheter de l’euro ou du yen.Cependant, les exportations se trouvent affaiblies par le taux de change, et les exportations vers les USA ne trouvent plus d’acheteurs… Et les banques ne financent aucun projet, ni achat car elles ont perdu des plumes dans les subprimes américains. Les pays étrangers entrent également en récession économique. D’où l’expression utilisée de crise systémique.

C’est un processus économique qui va à l’encontre de toutes les théories du capitalisme : un cas classique où chaque agent économique est perdant, à plus ou moins long terme.

Comment les économies industrialisées vont sortir de la panade : quelles sont les prévisions, perspectives et analyses pour les années 2009 et 2010 ?

Pour les opportunistes, c’est le meilleur moyen de sortir de la crise en multipliant par au minimum 5 la valeur des investissements. Les valeurs des entreprises solides ont été divisées par plus de 5 à 10 par le biais de leurs capitalisations boursières… et ce n’est pas fini.

Pour les autres, il faudra s’attendre à de grandes vagues de licenciement qui vont remettre en bonne santé les entreprises industrielles et de services. Certains lecteurs seront choqués par cette dernière phrase mais ainsi va le système économique dont on doit accepter les qualités et les défauts.

La France sera une nation gagnante de cette crise économique, si elle prend de bonnes décisions et réalise des réformes structurelles vitales pour transformer son économie.

Faire des découpes dans la fonction publique et les grandes entreprises pour que le pays reparte alléger de toutes les masses salariales improductives.

Cette crise va permettre à la puissance publique de compléter son modèle économique par la constitution d’un grand réseau de PME et d’entreprises individuelles – l’avenir, c’est l’individualisation de l’emploi.

De relancer l’économie par une invitation à la jeunesse à entreprendre, à créer des produits innovants, (Lire : clé de la croissance et investissement sur le citoyen), et de remettre le système bancaire au service des épargnants et de l’économie réelle. D’ailleurs, les préfets (chef de la police de chaque département) sont en charge de surveiller et de contrôler l’effort des banques suite aux aides et subventions accordées par la puissance publique.

Les banques qui n’ont pas compris le message, vont être invitées à quitter le territoire français selon les termes du président en exercice.

Où est le capitalisme dans ces conditions communistes ?

Les banques françaises ont investit l’épargne des Français sur des créances hypothécaires d’Américains pauvres…

Parallèlement, pendant plus de 20 ans, elles n’ont pas prêté d’argent aux entrepreneurs qui souhaitaient lancer un projet ou aux entreprises solides de moyenne taille pour un problème de trésorerie ou pour investir dans de nouveaux équipements nécessaires.

Les banques étouffent le poumon économique de la France à cause d’un « je m’en foutisme » de l’économie nationale.

Les banques utilisent les épargnes des français en Bourse sans aucun retour, ni respect des épargnants. Elles anéantissent tout projet d’un individu (pas assez d’expérience, pas assez de garantie, pas assez d’apport, trop risqué, le centre régional a refusé…). Mettant dans l’impossibilité de créer des projets innovants si petits qu’ils soient.

Les pouvoirs publics ferment les yeux car 80 % des exportations étaient constituées par les entreprises du CAC 40.

L’État avait joué la carte de la concentration des forces sur de grandes entreprises. Ces dernières étaient les seules à être financées convenablement.

Quand tout va mal, on aurait bien voulu avoir de jeunes entreprises innovantes qui arrivent à faire la différence même en cas de problème économique. Des services ou des techniques innovantes qui permettent des gains de croissance et des marges élevées. Seule l’innovation permet de créer une différence économique permettant de vendre nos produits.

Toutes les forces créatives et productives doivent être invitées à prendre leurs responsabilités, et à relever les défis du 21ème siècle. Seulement, l’État doit tout faire pour faciliter l’accès au financement et créer des structures réactives qui permettent de réfléchir, mûrir et réunir les ingrédients du projet avant tout financement.

Effectivement, la France sortira de la crise vaincue ou vainqueur.

C’est la puissance publique qui choisira la prévision économique et toute analyse économique 2009-2010 entrera soit dans la case vaincue ou vainqueur. Seulement, dans les deux cas de figure, ce sera sur le long terme.