Les questions à se poser en cas d’achat d’un fonds de commerce

Évaluation et prise de risque 

Autant la crise a impliqué la vente de fonds de commerce à cause d’une baisse abyssale de l’activité économique, autant la demande d’achat de fonds de commerce a explosé avec la hausse du chômage. Pour les salariés envoyés au chômage pour motif de licenciement économique, ils ont pu bénéficier d’indemnités servant d’apport personnel pour l’acquisition d’un fonds de commerce.

Mieux que rester en inactivité, de nombreux particuliers ont décidé de se lancer dans le commerce.

Les banquiers sont sollicités pour compléter le montant global de l’acquisition. Ces derniers acceptent de financer à condition que l’investisseur apporte la moitié du besoin en financement, que le plan d’affaires démontrent une viabilité à court, moyen et long terme et enfin que les investisseurs aient une expérience significative dans le domaine convoité.

Concernant le commerce local (métiers de bouche,prêt-à-porter, services…), seuls les locaux commerciaux de premier ordre ont une réelle viabilité à condition que le loyer soit raisonnable (ce qui rarement le cas). Il vaut mieux payer un droit d’entrée plus élevé que d’avoir un emplacement « invisible ou inaccessible ».

La reprise d’une activité rentable implique des risques comme la perte de la relation clientèle et du personnel. Certaines reprises se font avec une période de cession dans laquelle le vendeur forme et fait connaître à la clientèle comme au personnel le nouvel exploitant.

La lecture personnel des bilans des trois dernières années et du bon sens permet, avec l’aide d’un expert comptable, de comprendre l’activité (les forces et les faiblesses) et de trouver des points à améliorer en cas de reprise.

Pour réduire le risque, de nombreux investisseurs préfèrent reprendre ou ouvrir uniquement des franchises pour s’appuyer sur un réseau et une force marketing d’une marque.

Pour évaluer le montant d’un fonds de commerce, il faut compter 5 à 7 ans de bénéfice net en comptant à partir de la moyenne effectuée les trois dernières années et/ou une année de chiffre d’affaires.

Il est conseillé de reprendre uniquement des affaires qui sont rentables même si elles sont plus chères à la reprise. Ce qui compte s’est d’augmenter la probabilité de la réussite de la reprise quitte à augmenter la durée de retour sur investissement.

Lorsque l’accès aux banques est difficile à cause d’un manque d’apport personnel alors il est possible de se financer à travers les prêts de crowdfunding ou passer par des courtiers spécialisés.

Conseils : il faut être à l’écoute des critiques et se confronter à des experts (banquiers, experts comptables, conseillers aux offices de commerce, association d’aide à l’investissement…). Le plus dur s’est d’accepter de changer d’opportunités même si du temps a été passé sur l’étude d’une reprise. Ce qui compte, c’est de prendre la bonne décision.

En cas d’apport personnel important, il est conseillé d’acquérir les murs pour réduire la pression financière mensuelle et augmenter la sécurité juridique.

Pour garantir le financement, le nantissement du fonds de commerce semble être une sûreté solide lorsqu’il est de premier ordre. Ce qui évite l’hypothèque d’un bien personnel.